Tamarou
14/07/2013
L’autre jour au Salève, j’ai croisé une tamarou levogyre.
Le tamarou levogyre est extrèmement rare. Si le tamarou lui-même est rare, les observateurs de la faune estiment que le levogyre l'est encore dix fois plus.
J’ai eu la chance d’en faire une photo assez nette.
Le tamarou vit généralement sur des montagnes plutôt coniques, or le Salève est genevois, rocheux, calcaire, escarpé mais en aucun cas conique. D’où l’énorme intérêt de cette rencontre. A ma connaissance, c’est la première fois que l’on repère un tamarou au Salève.
En première estimation, j’ai supposé qu’il venait du Môle, montagne proche du Salève et à la pente herbeuse plus régulière.
De loin, le tamarou ressemble un peu au chamois ou à l'isard pyrénéen. On distingue deux sous-espèces : Le dextrogyre (90%) et le levogyre (10%). Le tamarou est un bel exemple d’évolution darwinienne A force de tourner autour des montagnes, il a hérité, générations après générations, d’un dimorphisme des pattes. C’est assez pratique comme on l'imagine.
A noter qu’il arrive que deux indidus de chaque sous-espèce se croisent autour d’une montagne conique. La rencontre est assez curieuse à observer bien que très rare. Si on a la chance d'avoir affaire à un male et une femelle, leur progéniture va perdre ce caractère de dimorphisme longuement acquis lors de l’évolution montagnarde.
Pour les érudits, tamarou est le nom donné à cet animal dans l’Aubrac, en Savoie on appelle ça un dahu, dairi dans le Jura, darou dans les Vosges, darhut en Bourgogne, tamarro en Catalogne et Andorre, ou encore rülbi (prononcer ruèlbi) dans la partie germanophone du Valais.
4 commentaires
D'après Delaschaux un célèbre ethologue le tamarou apparaît à certaines heures du jour mais plus surprenant encore aux yeux de certains initiés...L'absorption régulière de boissons au raisin fermenté favorise l'acuité visuelle ajoute t'il...Nul doute que le saliviste distingué qu'est le redacteur de cette note possède de telles vertus...Pouvons nous douter de ses observations pour autant..??? Non bien sûr ...Jules Gèrard n'avait il pas conté ses aventures de chasseur de lion d'Algerie d'origine varoise..??? Alphonse Daudet en fit un livre très serieux et Joel qui chasse les casquettes dans le Vuache est tout aussi digne de foi !
Tartarin ayant tué les derniers lions dans le Tarasconais, aujourd'hui les sangliers y pullulent et les automobilistes risquent à tout moment la collision avec un suidé. Il ne faudrait pas que la chasse au Tamarou provoque la disparition des montagne coniques.
Occasion pour vous parler de la "chasse au Bitard (LST)" par les étudiants pictaves !
http://lefenetrou.blogspot.fr/2012/03/semaine-estudiantine-1968-poitiers-la.html
Et d'un animal délicieux, le porc Duke of Berkshire
http://jumilhac.blogspot.fr/2013/07/le-porc-berkshire-de-jumilhac.html
C'est une espèce de chamoitié ou de bisardoïde
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