Art et photos
24/08/2010
Fury de Mac Adams dans l'expo"The narrative word"
Petite visite au musée Nicéphore Nièpce à Chalon sur Soane. Belles expositions avec Doisneau, les tatouages du milieu, Mathieu Bernard-Reymond, Des mondes possibles, Mac Adams, The narrative word.
Avec un fond de musée lié à l’histoire de la photographie depuis Nièpce en passant par Daguerre et les images en relief. J’ai noté ce petit texte :
"Au début de 1850 se lance un grand débat entre partisans de la photo d’art et tenant d’une industrie. Les premiers privilégient le calotype (négatif inventé par Fox Talbot) et rejettent le daguerréotype (sans négatif) considéré comme vulgaire du fait de sa précision au profit de l’épreuve rare.
Ce rejet de la vulgarisation et de la démocratisation conduit au pictorialisme au début du XXième siècle, réaction aristocratique contre la photo pour tous. Se créent des clubs photo aux tirages sophistiqués. Il faut faire moderne et abouti surtout en référence à la peinture."
Cela m'a rappelé un petit débat... C'était naguère au début du numérique.
Un chiffre: 2,5 milliards de photos échangées chaque mois sur Facebook.
Daguerréotype (1850) du général suisse Guillame-Henri Dufour, premier président de la Croix-Rouge.
5 commentaires
ART ET PHOTOS… Ces deux mots associés me confirment que depuis quelques décennies, la photographie est enfin reconnue comme un art à part entière !
Après avoir lu la page de Joël, j’ai feuilleté quelques livres de photographies dans notre bibliothèque et je me suis arrêtée sur Willy Ronis et Raymond Depardon…
Extraits choisis :
>> WILLY RONIS (in "Sur le fil du hasard", Contrejour, 1980) : « La photographie, c’est le regard. On l’a ou on ne l’a pas. Cela peut s’affiner, la vie aidant, mais cela se manifeste au départ avec l’appareil le meilleur marché. En tout état de cause, cela ne figure pas dans les annonces publicitaires qui font rêver les dévoreurs de catalogues. L’aventure ne se mesure pas au nombre de kilomètres. Les grandes émotions ne naissent pas seulement devant le Parthénon ou la baie de Rio. L’émotion, si vous en êtes digne, vous l’éprouverez devant le sourire d’une enfant qui rentre avec son cartable, une tulipe dans un vase, un nuage au-dessus de la maison. […]
Pourquoi faut-il que mes moments d’exaltation prennent si souvent leur source au sein des situations les plus fragiles alors que, paradoxalement, j’ai depuis toujours considéré qu’une œuvre d’art est l’aboutissement d’une démarche conduite dans la plus grande rigueur, où les seuls impondérables sont le talent et ce que, faute de mieux, on nomme l’inspiration ? Serait-ce une attirance inconsciente vers le risque d’échec pour n’avoir pas osé affronter l’exercice périlleux d’un art majeur ? »
>> RAYMOND DEPARDON : (in "Errance", Seuil 2000) : « Photographe, j’ai longtemps voyagé avec l’idée du voyage utile, du photo-journalisme avec ses contraintes. J’ai beaucoup appris, je ne renie rien. Il m’a fallu ensuite quelques chocs pour sortir de cette photographie. J’étais capable de photographier des choses terribles, mais j’avais peur de photographier des gens dans la rue, de m’approcher d’eux, des gens sans histoire. Je n’osais pas, je me croyais maladroit, je n’avais pas le réflexe, ça ne me venait même pas à l’idée de photographier – tout simplement.
Pour l’errance, je sais que je vais devoir affronter des petits découragements, surtout après la sensation désagréable d’avoir raté une photographie. Il y a aussi les jours sans soleil, les jours gris, mais là encore, il me faudra sourire et aimer la patience. Et si justement l’errance était tout le contraire de ces prouesses de cadre ou de virtuosité de l’instant, mais une vision plus quotidienne des moments à photographier, plus banale, pourquoi pas, avec ses maladresses et ses jours sans chance. C’est sûr que je m’y sentirai mieux… »
Merci Joël de m’avoir donné l’occasion de rouvrir ces livres !
hello Monsieur Perino
it's been a long time since I read your blog, but this morning a spam comment
on the Calipyge thread found its way to my mailbox.. and now I'm here again =)
I can't remember if you read english but I'm too lazy to write in french, sorry
speaking of photos, did you notice that the RAVEN in the fury photo parallels the CAT to the upper right in your personal photo ??
the girl's rear end is an object that stands on its own merits
IRA in New York City
Geneviève,
Willy Ronis et Raymond Depardon... des tous grands. Merci pour cette contribution qui mériterait sans doute une ou deux notes.
IRA,
I made a mistake and deleted your note and on the top of that I banned my IP address so I was unabled to correct the problem this morninf. I finally saved your comment. About the "girl's rear end" in french we said "Cette fille est bien carrossée"
Joël j'aime ton blog et l'apprécie... seul problème il me faut du temps pour y accéder, la connexion est lente je ne sais pas pourquoi.
Comment faire pour être informé de chaque publication...
je vais essayer de m'abonner au fil de discussion... on verra bien ç!
A propos de photo as tu visité le site de Phèdre ?
Oui, j'ai visité le site il y a longtemps... A refaire donc.
Pour le temps d'accès, j'ai aussi un copain qui a le même problème et je ne comprend pas pourquoi. Internet explorer peut-être ?
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