Schopenhauer
28/04/2010
J’ai découvert Irvin D. Yalom sur le blog de Pierre Blanc-Sahnoun, un blog passionnant pour qui s’intéresse à la thérapie par l’écriture. Irvin D. Yalom est professeur à Stanford et psychiatre, spécialiste de la thérapie de groupe, auteur d'une dizaine d'ouvrages, romans et essais.
J’ai eu envie de lire un de ses romans. J’ai choisi La méthode Schopenhauer. Irvin D. Yalom nous raconte l’histoire de Julius Hertzfeld, célèbre psychiatre, qui apprend qu'il n'a plus que quelques mois à vivre. Julius décide de contacter l'un de ses anciens patients, le plus grand échec de sa carrière, l'arrogant Philip Slate, accro au sexe, rigide, asocial et manipulateur. Slate est devenu psychothérapeute, apôtre et prosélyte du grand philosophe allemand Arthur Schopenhauer qui était un misanthrope notoire. Julius invite Slate à participer à une thérapie de groupe… Julius se demande comment soigner les gens si on ne les aime pas.
12 commentaires
Ce livre a l'air intéressant en effet, mais comment savoir s'il constitue une "excellente introduction" à ce cher Schopenhauer, si vous ne l'avez pas lu?
Bonne remarque, vous avez raison. Ceci dit, je suppose que Schopenhauer doit être assez difficile à lire et qu'une vulgarisation, comme celle-ci, qui donne les grandes lignes de sa philosophie (dont j'avais déjà une petite idée) ne peut-être qu'une bonne introduction.
Oh, et puis si on ne devait parler que de ce que l'on a lu :-) Regardez BHL, il parle bien de Botul sans l'avoir lu... S'il n'avait, ne serait-ce que lu l'introduction de "la vie sexuelle d'Emanuel Kant", il aurait vu que le philosophe était fictif.
http://perinet.blogspirit.com/archive/2005/12/07/botul.html
Un peu difficile de lire Schopenhauer, c'est sans doute vrai. Un peu de vulgarisation ne fait pas de mal. A lire donc "Et Nietzsche à pleuré" du même auteur. Je ne sais pas si c'est de la bonne vulgarisation de Nietzsche... ni de Botul d'ailleurs.
En effet Le Monde est d'un abord difficile, et ne peut être compris sans avoir lu Platon et Kant.
Cependant si cette "introduction" à la Schopenhauer vous a plu, je vous recommande tout particulièrement son ouvrage "De la quadruple racine du principe de raison suffisante", dans lequel il pose la pierre angulaire de toute sa métaphysique.
Il demande moins de temps et d'efforts que le monde (200 pages seulement) et est d'une clarté lumineuse.
Au plaisir de vous lire!
Merci Cid. C'est un titre qui fait un peu peur... mais je vais essayer.
En lisant ce titre, j'ai pensé à une solution d'un problème de mathématique, et sur amazon (11 euros 39), je découvre que : "Schopenhauer s'intéressait à tant de choses que sa mère, lisant ce titre, aurait cru qu'il allait entamer une carrière de dentiste"
On peut aussi penser à un travail de généalogiste.
En effet, ce qui est à la fois frappant et passionnant dans la philosophie de Schopenhauer, c'est son unité et sa cohérence.
Elle est composée de très peu de principes; mais ils suffisent à tout expliquer.
Ainsi qu'il l'explique dans le Monde, toute sa philosophie se réduit à un seul coup d'intuition, une perception géniale par laquelle il a saisi d'emblée la nature du cosmos.
La plupart des philosophes tentent d'expliquer tel ou tel problème par le petit bout de la lorgnette (ce qui les mène à produire des théories ne valant que pour tel problème précis).
Schopenhauer, c'est tout l'inverse; ne partant que de principes généraux, il en découle un principe d'explication du monde par lequel on peut tout expliquer. Et par lequel il explique tout en effet; dans son oeuvre principale, il porte tour à tour ses vues sur toutes les sciences, l'art, l'architecture, l'amour, la mort, et j'en passe.
Ta remarque est donc, sans le savoir, parfaitement fondée, cette philosophie s'appliquant à tout (il comparait son oeuvre à la Thèbes aux cent portes; ont peut y pénétrer par n'importe quelle porte, mais toutes mènes au centre).
Par ailleurs, et c'est assez rare pour être souligné; Schopenhauer ne part d'aucun postulat. Rien qui ne soit parfaitement certain.
Par conséquent on ne trouvera là aucun dogmatisme! Qu'il est plaisant de voir la philosophie détachée de la superstition.
Courage dans tes lectures, elles en valent la peine; pour moi, ça a été un bouleversement.
N'hésite pas à me contacter si besoin =)
Dans les grandes lignes je rejoins Joël. Permettez moi juste d'ajouter qu'il faut toujours autant que possible lire les auteurs dans le texte. Je l'ai lu je ne sais plus où et j'en ai fait l'expérience avec Bergson qui n'est pas toujours simple à lire mais dont certains exégètes présentent la même complexité élevé au carré, le style en moins.
Avec Schopenhauer aussi ça vaut la peine de suivre l'original et le penseur véritable plutôt que n'importe quelle vulgarisation, si honnête soit-elle.
Qui irais voir la reproduction d'un tableau de maître sont on a édulcoré les couleurs pour n'en restituer que l'essentiel et ce même avant d'avoir vu l'original sans se sentir floué ?
En fait je me suis trompé, c'est avec Cid (message du 14 06 2010)que je suis d'accord.
Qui est Cid ?
Je ne sais pas qui est cid mais il est le bienvenu ici comme toi Yvon que je ne connais pas plus :-) Ton commentaire me fait penser que je n'ai toujours pas lu De la quadruple racine du principe de raison suffisante.
He's a real nowhere man,
Sitting in his nowhere land,
Making all his nowhere plans
For nobody.
Avec la musique:
http://www.youtube.com/watch?v=2YfQIJo295M
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