Gratuit ?
18/03/2006
On aime bien quand
c’est gratuit.
On télécharge de la musique.
On copie des images.
On lit 20 minutes.
On surfe pour pas grand-chose…
C’est l’économie du gratuit… C’est nouveau, enfin presque.
Mais d’où vient l’argent ?
On nous cite la pub et c’est vrai, on nous dit même : « gagnez de l’argent en surfant… » Mais n’y aurait-il pas dans tout cela des tas d’économies sur les salaires ? Si vos enfants font des études de journalistes, s’ils veulent travailler dans l’art… et même dans des jobs plus classiques, ne vont-ils pas payer pour que d’autres se gavent de gratuit ?
PS : Merci de me signaler des articles (gratuits bien sûr) sur le sujet.
PS2 : Et toujours pas de Livres Inter dans la boîte. Tant pis je vais en acheter un.
7 commentaires
Bon, je suis allé acheter le livre de François Bégaudeau, "entre les murs". Je l'offrirai.
Le monde du libre ne signifie pas toujours gratuit, mais en grande partie. Ce mouvement me semble très intéressant et prometteur!
http://www.framasoft.net/article4110.html
Il y a aussi Wikipedia, tous ces gens qui partagent leur savoir, qui offrent leur temps!
Bien-sûr on est loin du piratage et cela ne signifie pas que tout doit et peut être gratuit.
On est ni chez 20 minutes, ni chez Kaza. Si ça s’appelle « Prix du livre inter », ce n’est pas par hasard.
Tout se monnaie mon cher…
File acheter les neuf bouquins qui te manquent…
Ruth,
Je n'ai jamais aimé cette utilisation du mot libre pour signifier gratuit. Entrée libre, c'est ce que mettaient les supermarchés sur leur portes, il a longtemps...
Je comprends les aspects sympas du libre lorsqu'il s'agit de pingouins et de gnous et même si je connais mieux Windows qu'Unix, j'ai une certaine sympathie pour le logiciel libre et une grande admiration pour Linus Torvald et ses émules.
Ma question est plus générale, elle touche la relation entre l'économie du gratuit et les baisses de pouvoir d'achat. Je prendrais comme exemple une note de mon ami Laurent Bervas...
http://www.blogwaves.com/2006/03/se_faire_suer_l.html#more
qui dit qu'un de ses copains a trouvé un job à 1500 euros alors qu'il y a 17 ans pour le même travail on le payait 2000. Je sais ce n'est pas dans l'économie du gratuit mais est-ce que cela n'a pas une relation?
Est-ce que (le succès) de l'économie du gratuit n'est pas liée au (on dit toujours ultra-) libéralisme?
Xav,
Non ces livres sont gratos. Alexandra a reçu les siens ce n'est qu'une question de jours. J'ai envoyé des mails ils vont me trouver pénibles à FI... C'est kazaa non?
J'ai appris que Bégaudeau avait eu le prix de Télérama/France Culture, ce prix décernés par des intellectuels à l'intention des intellectuels... Allez, je te le passerais... mais dans un premier temps je l'ai promis à Raymonde.
C'est un sujet difficile
Sur le principe, je pense que tout travail mérite salaire, et je considère donc qu'un artiste a le droit d'être rétribué pour son oeuvre s'il le souhaite, mais le droit aussi de le mettre en ligne gratuitement s'il le veut (quoi qu'en pense ses concurrents, et là je vise particulièrement les concepteurs de logiciels)
Cependant je suis la première à télécharger de la musique (sans l'accord de son auteur) et des épisodes TV américains ...
Je suis écartelée entre mon petit plaisir perso et mes valeurs ...
Ce lien direct entre "gratuit" et montant des salaires me semble un peu "simple". Et pour revenir aux logiciels libres, ils sont souvent gratuits mais pas toujours. C'est l'accès au code source qui est libre.
Mais la question n'est-elle pas plutôt celle de la propriété intellectuelle?
Un article de Philippe Quéau, déjà un peu ancien, mais je trouve qu'il pose bien le problème:
http://sic.epfl.ch/publications/FI01/fi-sp-1/sp-1-page11.html
Bon, aucun rapport avec le journal 20 minutes, il y a là plusieurs questions différentes.
Pkdille,
Ce blog me rappelle qq chose. Eh oui on est tous plein de contradictions :-)
C'est vrai Ruth que ce lien est simpliste.
La propriété intellectuelle n'était qu'une partie de ma question. Merci pour ton lien qui éclaire effectivement ce point à merveille.
J'ai un peu de peine, sans enfoncer des portes ouvertes, à élaborer sur un autre aspect qui touche une certaine dévalorisation du travail par une tendance à vendre toujours moins cher (le gratuit étant le point bas, encore que l'on puisse faire des cadeaux) en se préocupant du consomateur bien plus que du producteur qu'il soit paysan, ouvrier ou travailleur en col blanc.
Je vais réfléchir et mettre qq chose de plus élaborer ou... rien du tout.
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