Internet Romance -5-
28/07/2005
L’affaire n’était pas faite. Si Nicolas avait remarqué Mary-Ann dans French, il avait aussi noté Julia à Boston, Anna à Munich, Françoise à Paris, Paola à Milan et d’autres encore. Toute la force de l’imaginaire, la puissance des mots ! Et puis, il y avait Delphine.
La chance aurait pu donner un coup de pouce immédiat et nous faire gagner quelques mois. Nicolas partait pour l’Australie. Il allait accompagner Delphine, qui, elle-même, suivait sa mère, mère qui partait courir le marathon de Melbourne, catégorie vétéran. Delphine c’était son amie du moment, sa confidente peut-être, certainement une relation bizarre, probablement platonique. A la troisième bière, il m’avait avoué : « Entre Delphine et moi, c’est fini mais le voyage était arrangé de longue date. Tu sais que j’aime bien Laure, la maman de Delphine. Alors je vais aller à Melbourne. J’en profiterais pour voir Mary-Ann. »
- Tu vois Sylvie, c’est un homme à femmes le Nico !
- Justement. C’est bien la preuve, Il est homo, je te dis. Pédé comme un phoque !
Avant Mary-Ann, il y a eu Julia, une autre French-noteuse mélomane, qui avait su retenir toute son attention. La personnalité éclatante et les aventures de Mary-Ann ont tellement obscurci l’épisode de Julia que, pour en retrouver les détails, j’ai du relire French en entier. Par chance, j’en ai fait une copie avant que le forum ne meure. Je suis donc l’heureux propriétaire de neuf ans de discussion. Je l’ai sur mon l’ordinateur, celui de la maison, celui sur lequel j’écris aujourd’hui. Tous les textes, toutes les notes sont là, accessibles d’un clic de souris.
Donc, Nicolas avait décidé d’aller voir Julia à Boston. C’était avant qu’il n’inaugure sa fameuse note « En avant la musique. » La note et ses deux cent et quelque réponses, dont quatre-vingt de Nico, la plupart en réponse à sa chère Mary-Ann.
Julia était une french-noteuse américaine, passionnée de théâtre et de musique. Elle avait ouvert le sujet intitulé : « Comédies musicales. » Un débat peu suivi, sauf par Nicolas. En banlieue de Boston, elle montait, avec sa troupe d'amateur, la comédie du bonheur. Elle annonçait les dates des représentations, invitait les french-noteurs à venir et signait Julia l'amer-loque. Nicolas, tout excité, m’avait proposé de me rendre avec lui à Boston. J’étais amusé. Je ne savais pas trop de quel prétexte justifier mon refus. Il avait proposé à d’autres membres de l’équipe de l’accompagner. Le sujet avait provoqué des débats, ira, ira pas, et de franches rigolades à la cafeteria.
1 commentaire
Je réitère, nous (tu sais ce que cela signifie) sommes fan. Mais en vacances c'est la galère pour te lire. Tu pourras toujours m'envoyer un mail récapitulatif.
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