Bonnes soeurs

C'est pas tous les jours que se constitue une nouvelle congrégation de bonnes soeurs. Une des dernieres en date, sans doute la derniere s'appelle :

"Les soeurs de la perpétuelle indulgence"

Fondé à San Francisco en 1979, ce mouvement a essaimé partout dans le monde tout en restant “underground”. Ces sœurs peu orthodoxes jouissent d’une vraie reconnaissance : le 16 juin, l’équipe de baseball des Dodgers de Los Angeles va leur décerner le prix d’héroïnes de la communauté, nous dit le Los Angeles Times

Quand on demande aux Sœurs de la perpétuelle indulgence de Los Angeles ce qui les a poussées à devenir nonnes, la réponse est quasi unanime : elles ont entendu l’appel. C’est en poussant la porte d’un bar gay, où s’étaient réunies plusieurs membres de l’ordre, que Sister Tootie Toot [sœur Pouette-Pouette] s’est sentie écrasée par le poids de la vocation.

Sister Unity [sœur Harmonie], elle, a ressenti un étrange picotement, à la fois brûlant, glaçant et électrisant, en croisant par hasard des sœurs de l’ordre originel en train de bénir la foule, lors d’une Marche des fiertés, à San Francisco.

Quant à Sister Candy Cide of the Immaculate Misconception [sœur Candy Dose de l’Immaculée Confusion], elle a été frappée de plein fouet par le sentiment de puissance qui émanait d’un groupe de drag-nonnes.

Oui, les soeurs sont en fait des drag-nonnes.

Les sœurs se sont donné pour mission de “promouvoir la joie […] et de permettre l’expression des individus en dehors de toute honte” mais, depuis la création de leur mouvement, elles sont régulièrement qualifiées de diaboliques et d’anticatholiques, et sont accusées par leurs détracteurs de tourner les véritables religieuses en ridicule.

Elles ne voient toutefois pas les choses ainsi.

“On ne se moque de personne, assure Sister Harlot D Lite [sœur Marie-couche-toi-là]. Nous apprécions les religieuses, et nous faisons simplement les choses à notre manière, pour notre communauté.”

Toutes les sœurs sont bénévoles, et l’argent qu’elles récoltent grâce aux dons, à leurs apparitions publiques et aux événements qu’elles organisent est intégralement reversé à des organisations caritatives.Elles viennent aussi directement en aide aux personnes en difficulté. Ces “missions” en tête-à-tête sont très fréquentes. Un jour, Sister Mariposa Patriota [sœur Papillon patriote], aujourd’hui membre honoraire de l’ordre, a rencontré un jeune homme en pleurs dans une rue de West Hollywood [à Los Angeles]. Par-dessus le vacarme de la musique, il lui a expliqué qu’il venait de faire son coming out et que ses parents l’avaient mal pris. La nonne l’a rassuré, lui a promis que tout irait bien et que, même si le moment était douloureux, toute une communauté de plusieurs milliers de personnes était prête à le soutenir, à tisser des liens d’amitié avec lui et à devenir sa famille. La suite ici sur Courrier International.

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Il me semble que ces sœurs devraient faire partie du monde Pastafariste car elles partagent les mêmes valeurs de tolérance et de perpétuelle indulgence.