Commedia
15/05/2018
En Italie, ce mardi, la composition du gouvernement semble virer à la farce tellement les deux partis vainqueurs ne s'entendent sur rien. A propos de Cinque Stelle et de la Lega, le Financial Times parle de "Barbares dans la ville". Référence aux goths, francs et autres peuplades barbares qui firent tomber la Rome antique vers le cinquième siècle. Je prendrai d'autres références.
La farce, normal me direz-vous, au pays qui a inventé « La commedia dell’arte. » Dans la distribution des rôles, qui sont Pulcinella ? Scapino ? Pagliaccio ? Pantalone ? Scaramuccia ?
Bon, on sait que le premier ministre ce sera Arlequino, ceci en référence à la pièce de Carlo Goldoni « Arlequin, serviteur de deux maîtres », compte tenu qu’il devra obéir à di Maio et à Salvini. Deux maîtres qui ne s’entendent guère, à tel point que ce premier (qui sera donc au mieux troisième) joue les arlésiennes.
Pour filer la métaphore littéraire, on citera une phrase de Salvini, le petit Mussolini du Nord, à propos des tractations : « Avec M5S, on ne s’occupe pas de nommer les sous-secrétaires d’état, on travaille pour le peuple italien ». Il paraît que son nez s’est allongé comme celui du pantin de bois d’un autre Carlo.
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