Barbares - Education
05/09/2015
On a tous une petite revanche à prendre avec l'école. En fait, j'en connais beaucoup qui ont de grosses revanches. D'après le conférencier barbare, Oussama Amar, il semblerait que le numérique pourrait venger pas mal de potaches qui se sont ennuyés à l'école.
On connaît l'efficacité de certains cours. Quand on additionne le temps passé sur des bancs de collège et lycée à ânonner le B-A-BA de La langue de Shakes-peare (ou de Goethe, de Cervantès...) et qu'on connaît le résultat, on s’effraye. Il se pourrait donc que cette ère du numérique promette une plus grande efficacité, un meilleure utilisation du temps, une école ouverte sur la vie comme le souhaitait Maria Montessori ou Les libres enfants de Summerhill. Qui sait ?
On peut aussi y voir un immense risque de régression. Faites-vous votre opinion...
2 commentaires
J'ai cru à tous ces outils. J'ai été l'un des premiers à les utiliser il y a bien longtemps. Mais si les élèves ne sont pas motivés, cela ne change rien. Je connais des banques qui avaient beaucoup investi, résultats nuls. J'ai connu l'EAO, l'EIAO (Intelligemment assisté !), les cours en ligne, etc. Comme on peut savoir assez précisément qu'elle en est l'utilisation, on peut se rendre compte que c'est un immense gaspillage. Mais chut, pas d'évaluation !
Mais des étudiants de pays pauvres en profitent (c'étaient mes principaux correspondants). Même si la recherche la plus fréquente est "corrigé de ..." !
Et si parmi les utilisateurs, il y a surtout les enseignants trois points zéro qui au lieu de préparer des cours, font de la copie de Power Point sur clé Usb qu'ils diffusent en amphi. Mais les étudiants disposant du wifi dans l'amphi ne s'ennuient pas. Ils jouent en réseau. J'étais un enseignant qui se baladait dans l'amphi (et j'invitais des collègues étrangers qui en plus de faire des cours (parfois en anglais, chut) observaient), qui projetait parfois au plafond, sur le côté (j'avais appris en URSS que des profs de langue commençaient leur cours par un cours de gym. Il fallait "crever" les élèves pour qu'ils soient dispos, ouverts à une nouvelle langue. En Asie, j'avais vu les exercices physique, mouvements de la tête).
Je suis d'accord. Mais il faut commencer au lycée.
Aux USA, un étudiant qui n'a pas préparé le cours ne va pas en amphi. En amphi, le prof ne fait pas de la dictée. Il répond aux questions des étudiants sur le cours écrit (d'où des piles de livres en vente dans la librairie des campus). S'il se rend compte que reviennent les mêmes questions, il "fait cours" en prenant une autre approche que celle du livre.
Les étudiants américains en France sont fort étonnés. Ils posent la première fois une question, puis cessent devant l'attitude des étudiants français qui n'apprécient pas.
J'ai tenté en France. Mais on ne peut être le seul et cela ne marche pas avec les avachis que l'on a formatés.
P.S. Ces démarches demandent que le prof ait tout préparé à l'avance, ait rédigé.
Il est intéressant de voir ce qui se trouvent sur les tablettes des élèves des écoles pilotes. Chut !
Et à la BM je ne manque pas d'aller voir ce que font les jeunes dans leur grande majorité sur les écrans. Chut !
Quant à l'encadrement du hors scolaire, les enfants sur les écrans, et t'es peinard.
La fracture s'accroît.
Tu as tout à fait raison sur ce point, la fracture s' accroît.
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