Andragogie
23/06/2015
On apprend toute sa vie. Ceci est devenu de plus en plus vrai à notre époque de bouleversement technologique. Personne n’irait consulter un médecin qui n’aurait rien appris depuis 30 ans. On sait que dans la dernière année la médecine a plus progressé sur les traitements de certains types de cancers que dans les 20 années précédentes. Ça fout la trouille et/ou ça donne de l’espoir.
La question qui se pose est « Quelle pédagogie pour les adultes ? » Le premier ennui dans cette question c’est que dans pédagogie il y a enfant et conduite. On parlera donc d’andragogie*.
L’article andragogie de Wikipédia explique que l’adulte a besoin
- de savoir où il va pour assimiler : le sujet doit être introduit, les objectifs pédagogiques rigoureusement annoncés, il faut mettre en avant le lien logique entre les différentes phases de la formation ;
- de comprendre les raisons de la formation pour être motivé : les actions doivent être justifiées et acceptées par les apprenants
- de s'appuyer sur son expérience pour se retrouver : la connaissance doit sembler surgir des connaissances passées, être une adaptation de ce qui est déjà connu ; l'enseignement doit être interactif.
En conclusion, si la formation n'a pas de « sens » pour l'apprenant, alors ce dernier ne pourra adhérer à la formation reçue.
A part le point qui parle d’expérience il me semble que le reste doit fonctionner pour les enfants aussi. En fait la vraie différence est due à la moindre plasticité du cerveau adulte et au besoin de se repérer à des choses connues. Par exemple dans l’apprentissage d’une langue, l’adulte ressent le besoin de se référer à l’écrit et aux sons qu’il connaît. Il y a donc bien des différences qui méritent d'être étudiées parce que les adultes ne veulent plus souffrir et surtout s'ennuyer sur les bancs d'école comme il l'on fait dans leur jeunesse.
Andragogie : Du grec andros qui qui n'est pas une confiture mais le génitif d’anir ((ανήρ) qui veut dire homme, l’homme mâle (vir en latin qui donne viril). Le terme est mal choisi car il suggère que la femme adulte n’apprend plus rien. On aurait pu dire andréagogie avec la racine grecque ander qui veut dire adulte ou encore anthropogogie avec la racine anthropos (homo en latin), homme générique (donc sans genre) comme dans anthropologie.
A noter qu'adulte vient du latin adultus participe passé de adolescere qui a donné adolescent. Adulte avait le sens d'adolescent au XVIIième. Je parie que Christine Lagarde ne le savait pas.
Et on se demande ce qu'est vraiment l'adulescence et les adulescents.
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