Crabe et ordi
24/02/2013
Un article à lire sur huffingtonpost intitulé
L'agonie du cancer a commencé.
Il retrace les étapes dans la connaissance de la maladie et l'essor incroyable de la génomique, cette analyse du génome rendu possible grâce aux progrès exponentiels de l'informatique et qui constitue la clef du problème. Il prédit une maîtrise (pas la fin du crabe) de la maladie vers 2025 et un monotoring des personnes en bonne santé. Des implants donneront l'alerte dès l'apparition de la première cellule cancéreuse dans l'organisme... dans les prochaines années.
Il décrit les progrès fulgurant du séquençage de l'ADN à l'échelle du génome entier (21 000 gènes et leurs séquences régulatrices, tout notre programme à chacun), arme décisive dans la lutte contre cette maladie :
- En 2003, pour la toute première fois, le génome d'un homme a été intégralement séquencé. Cet exploit retentissant, que d'aucuns pensaient impossible, a coûté 3 milliards de dollars et demandé treize ans d'effort à un consortium international.
- Depuis, en dix ans, le coût du séquençage a été divisé par 3 millions ! La même opération de lecture de l'ADN ne coûte plus en effet aujourd'hui que mille dollars et se fait en trois heures.
- D'ici 2020, on pourra séquencer l'ADN de tout un chacun (en deux minutes) pour le prix d'une paire de baskets en solde !...
Qui aurait imaginé, il y a disons trente ans, que l'informatique allait résoudre le problème numéro 1 de la médecine ?
6 commentaires
Hum hum ! il semble plutôt qu'on soit en panne en matière de progrès dans la lutte contre le cancer. Et une cellule cancéreuse ne fait pas un cancer.
Ce n'est pas l'avis (la vie:-) du professeur Laurent Alexandre, Chirurgien-urologue et neurobiologiste, fondateur de Doctissimo, Président de DNAvision... qui croire?
J'ai tendance à penser qu'il a raison mais ce n'est qu'une opinion donc pas grand chose. Opinion fondée sur l'idée qu'avec toujours plus de chercheurs on finit par trouver...
Avez-vous déjà entendu parler du Dr André Gernez et de son protocole de prévention contre le cancer ?
Non, je ne connais pas et à première lecture ses théories ne semblent pas simples. Le protocole dand l'air du temps.
Voir
http://livre.fnac.com/a5018905/Jean-Paul-Brighelli-Cancer-guerir-tous-les-malades?SID=f6f10258-5d63-d68d-76cf-59d3efb7601b&UID=068D4A529-87FA-B93D-185D-8C53E500383C&Origin=fnac_google&OrderInSession=1&TTL=250820131459#ficheResume
Ecouter :
http://www.franceinter.fr/emission-les-savanturiers-laurent-schwartz-cancerologue
Quand on étudie les grandes découvertes médicales, on constate qu'elles n'ont pas été faites en mettant en oeuvre d'énormes technologies*. Mais peut-être a-t-on atteint un seuil où il faut une "big science". Je ne sais.
Il est certain par contre que la chirurgie a fait d'énormes progrès dus en grande partie à la technologie.
* il est difficile de trouver des livres sur ce sujet, comme sur les modes médicales (à part Molière....!). Tiens, il faudrait demander aux instits (pardon "les professeurs des écoles") si ils ont autant de "absent pour opération des végétations et des amydales" que dans ma jeunesse.
Portez vous bien !
J'ai bien peur que l'on soit incapable de trancher entre les deux thèses. Ce qui m'inquiète dans celle de Schwartz c'est le préambule qui dit:
"Les données scientifiques, les unes après les autres, démontrent l’échec de la lutte contre le cancer. De plus en plus de morts par mélanome malgré une illusoire protection par les crèmes solaires."
C'est un peu cavalier quand je trouve sur le net que le meilleur taux de survie revient au cancer du testicule (95%). Les cancers du côlon et du rectum, les plus courants si l’on regroupe les deux sexes, présentent des taux respectifs de 54,7 et 50,2%. Le cancer de la prostate, le plus fréquent chez les hommes, présente un bon taux de survie, avec 76% et même 80% dans le groupe des patients âgés de 45 à 74 ans. Le cancer le plus courant chez les femmes, le cancer du sein, est encore mieux soigné, avec un taux de survie moyen de 83%. Les patientes du cancer de l’ovaire sont 43% à survivre cinq ans après le diagnostic, essentiellement les jeunes de 15 à 44 ans (70%) alors qu’elles ne sont que 19% après 74 ans.
Les leucémies se guérissent dans 80% alors que la plupart des cas aigus étaient mortels dans un délai très courts il y a juste 15 ou 20 ans. Le lymphome de Hodgkin présente un bon taux de survie (85%), surtout chez les jeunes adultes (92%). Le mélanome, quant à lui, atteint 85% de survie, et les femmes y survivent mieux que les hommes.
D’un point de vue général, trois patients sur quatre guérissent du cancer (à l’exception du cancer du poumon). Le cancer ne doit donc plus être considéré comme fatal, même si la prévention est le meilleur des traitements.
Que penser de tout cela mon cher Aredius ?
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