Roorda
03/01/2013
En 2006 puis en 2008 déjà, je parlais ici de Henri Roorda écrivain, pédagogue, humoriste, et professeur de mathématiques suisse, auteur du roseau pensotant, mort en 1925… Voici quelques pensées :
Les honnêtes gens qui attendent avec espoir l’avènement d’une Société Nouvelle ne doivent pas compter sur la toute puissance des législateurs. Il n’y a qu’un moyen de changer la saveur de la vie: c’est de se transformer soi-même. Cela est, d’ailleurs, très difficile. Prédictions pour 1922
Ni dans l’Antiquité, ni au Moyen Age, ni dans les Temps Modernes, jamais aucun peuple n’a réclamé des impôts nouveaux. Voilà une loi historique solidement établie. C’est même la seule loi sur laquelle les historiens aient pu se mettre d’accord. Les impôts augmentent, 1922
Rire
Dans le monde des éléphants barrit-on pour exprimer de la gaîté ? Pour le pachyderme, Rire ou barrir: là est la question.
Il n’est pas possible, semble-t-il, de dire, d’avance, une fois pour toutes: «Voici les choses qui font rire et voilà celles qui n’auront jamais rien de comique.»
Dans sa dernière œuvre « Mon suicide », publiée avant qu'il ne se loge une balle dans le coeur, Roorda expliquait les raisons qui le poussaient à mourir prématurément.
J’aime énormément la vie. Mais, pour jouir du spectacle, il faut avoir une bonne place. Sur la terre, la plupart des places sont mauvaises. Il est vrai que les spectateurs ne sont en général pas très difficiles.
Je n’étais pas fait pour vivre dans un monde où l’on doit consacrer sa jeunesse à la préparation de la vieillesse.
Or, moi, je voudrais une société où le travail corvée serait réduit au minimum et où l’on aurait, chaque jour, beaucoup d’heures pour aimer, pour jouir de son corps et pour jouer avec son intelligence.
Je n’ai pas peur de ce qui m’arrivera après, car j’ai la foi: je sais que je ne comparaîtrai pas devant le Juge suprême. C’est seulement sur la terre qu’il y a des «tribunaux comiques».
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