La dette
25/10/2011
Ces jours, on ne parle que de dettes. Je viens de tomber sur un livre de John Perkins, datant de 2004, Confession d’un assassin financier. L’arme du crime : la dette.
John Adams (le second président américain) disait déjà : « Il y a deux manières d’asservir une nation, l’une par l’épée, l’autre par la dette. » Cette seconde technique est maintenant très au point, elle a l’aval des meilleurs économistes qui parlent d’ailleurs de guerre économique.
Perkins explique dans son livre que cette arme de la dette a permis à quelques tireurs de ficelles (banquiers, chefs de grosses entreprises, FMI, Banque mondiale, politiciens…) de conquérir le monde en commençant par les pays pauvres pour progressivement assujettir les pays riches. La science utilisée pour amener les états à s’endetter mélange toute sorte de techniques dont la corruption et la menace physique des dirigeants. Mais il est une technique bien plus puissante, la même qu’utilise la grande distribution et les banques pour (sur)endetter les particuliers que nous sommes : La séduction.
A propos du livre, on a parlé de nouvelle théorie du complot. Peut-être ! Ce qui est vrai, c’est que, de manière incompréhensible, nous, les pays riches d’Europe, nous nous soyons fait piéger de cette manière. Certe les dépenses ont augmenté mais pas seulement, ce qui a augmenté encore plus ce sont les intérêts versés à des investisseurs privés. C’est le même système que pour les autoroutes, l'eau, le gaz, l'electricité... on confie les routes (les intérêts) à des capitalistes et ensuite on paye de plus en plus cher pour un service de moins en moins bon. Pour le crédit, il y a en plus des Moody’s et autres noteurs qui font monter l'intérêt de la dette.
Petit rappel historique : En 1931, Moody's dégrade la note de la Grèce, et les taux d'intérêt grimpent. La drachme est dévaluée et le pays fait défaut en 1932. Les Grecs sont frappés par l'inflation et des émeutes éclatent.
La monarchie est restaurée en 1935 et en 1936 a lieu un coup d'État par lequel le dic-tateur Metaxas prend le pouvoir. La même année Moody's exprime ses regrets à propos de ces événements et annonce l'arrêt des notations des dettes publiques.
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