Ne pas céder
20/05/2011
Ne pas céder face à la pluie
Ne pas céder face au vent
Ne pas céder non plus face à la neige ou à la chaleur de l’été
Avec un corps solide
Sans avidité
Sans perdre son tempérament
Cultivant une joie tranquille
Chaque jour quatre bols de riz complet
Du miso et un peu de légumes à manger
Dans toutes les choses
Sans y mettre ses émotions
Voir, écouter et comprendre
Et sans oublier
Dans l’ombre des bois de pin des champs
Vivre dans une cabane au toit de chaume
S’il y a un enfant malade à l’Est
Y aller et le veiller
S’il y a une mère fatiguée à l’Ouest
Y aller et porter sa gerbe de riz
S’il y a quelqu’un proche de la mort au Sud
Y aller et lui dire qu’il n’y a pas besoin d’être effrayé
S’il y a une dispute ou un litige au Nord
Leur dire de ne pas perdre leur temps en actes inutile
En cas de sécheresse, verser ses larmes de sympathie
Lors d’un été froid, errer bouleversé
Appelé un bon à rien par tout le monde
Sans être complimenté
Ni rendu responsable
Une telle personne
Je voudrais devenir
Kenji Miyazawa est un poète japonais toujours très lu au Japon. Né en 1896, l’année du tsunami de Meiji Sanriku, qui a fait environ 22 000 morts, et il est décédé à l’âge de 37 ans en 1933, l’année du tsunami de Showa Sanriku, qui a causé 3 000 morts et disparus. Sa vie semble étrangement liée aux tsunamis. A l’époque où vécut Miyazawa, les catastrophes naturelles et les mauvaises récoltes se succédaient et les tragédies telles que les suicides familiaux et les ventes de jeunes filles par leurs parents étaient nombreuses.
1 commentaire
Et pendant une certaine affaire américano-française très très médiatique, on en oublie presque que là-bas... http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4035
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