Petaflops
01/06/2010
Qu’est ce qu’un petaflops ? Ce n’est pas un super flop comme, par exemple, la fuite gigantesque dans le golfe du Mexique. Pourtant avec des petaflops on essaye de modéliser en trois dimensions la fameuse maréée noire.
Un flops est une opération de base (à virgule flottante), disons une addition ou une multiplication effectuée par un ordinateur en une seconde. (FLoating point Operations Per Second). Un megaflops, un million de flops. Un gigaflops, un milliard. Un teraflops, mille milliards. Un petaflops, un million de milliards (ou un milliard de millions si vous préférez).
Les chinois viennent de sortir le Nebulae, nuages en latin, un superordi à 3 petaflops théorique. En vitesse réelle cela le met deuxième avec 1,271 petaflops, ce qui fait déjà beaucoup. La première place appartient à Jaguar, un superordi étasunien basé sur le Cray XT5.
Pendant que le pétrole de BP se déverse sur les côtes, les superordis essayent de prévoir la manière dont la marée noire va se répandre. On vient de donner en urgence 1 million d’heures de superordi d’un centre de calcul de l’université du Texas pour tenter de modéliser la marée de pétrole dans la mer.
A noter le nombre de superordis des Top500 par continent :
Amérique : 290 (dont 282 aux USA)
Europe : 144 (27 en France*)
Asie : 58 *
Afrique : 1
Et les africains veulent deux sièges, au conseil de sécurité de l’ONU. C’est pas sérieux Ceci n'a effectivement rien à voir avec les petaflops.
*Un ordi européeen dans le top10, il est allemand.
7 commentaires
Merci pour ce bel article.
Intéressant, drôle et tellement triste en même temps.
Je me demande vraiment comment cette histoire de pétrole va se terminer...
Terrible...
On aurait mieux fait de se servir des pétaflops des superzordis avant la fuite pour calculer un peu les sécurités nécessaires. Ces gens sont des criminels. J'espère que BP va au moins couler.
C'est une machine très impressionnante et un article très intéressant. Bien que mon français est quelque peu limitée, j'ai bien aimé ce poste.
Vous retardez!
Fin décembre, le 40e classement place en tête l'américain Titan, de l'Oak Ridge Nat. Lab., avec 17,59 petaflops, suivi par Sequoia (du nom d'un chef indien), avec 16,32) et par le japonais K Computer (11,28), le Curie Thin Nodes "français" pointant au 11e rang.
En 3 ans une multiplication par 6... It's not too far from Moore's law. Isn't it ?
Intéressant de savoir un peu ce qui se passe du côté des supercalculateurs. Mais que vient chercher le classement de l'ONU dans cette affaire ? C'est dit que les places au Conseil de Sécurité de l'ONU sont liées au nombre de supercalculateurs par continent ? Si oui combien de pays d'Europe sont au Conseil contre combien en Amérique alors ? Que de connerie et d’ânerie, les amis !
Je pense que c'est une info qui est passée en même temps que je rédigeais la note, rien de plus. Si je l'enlève, je modifie votre commentaire ?
Les commentaires sont fermés.