Drosophile suite
07/06/2008
Tadeusz et Joep
travaillent
au département
d'écologie
et
évolution
de l'UNIL
à Lausanne.
Entre deux publications, ils torturent des drosophiles (éthymologie : qui aiment la rosée). On a vu hier que Morgan s’occupait des yeux de la mouche, Tadeusz et Joep s’occupent de son éducation. Comme Morgan, ils comparent un groupe sauvage à un groupe à qui ils ont appris à lire et à écrire.
Les fines mouches doivent lire et associer une odeur et un goût plaisant ou non. Pas fastoche, j’ai essayé avec de bons Bordeaux et de bons Bourgogne et je ne réussi pas à tous les coup (mais si vous envoyez des bouteilles, je me sacrifierai encore pour la science). Pour ajouter aux mauvaises odeurs, Tadeusz et Joep donnent des chocs aux drosophiles, censées associer tous ces stimuli.
Et bien figurez-vous que les mouches apprennent tout doucement (la pédagogie est une longue aventure)… et que sélectionnées générations après génération, au bout de 30 à 40 générations les mouches sont devenues intelligentes. Des Alpha+ comme dansLe meilleur des mondes.
Le Hic c’est que quand on compare ces mouches avec les sauvages qui se sont aussi reproduites un certain nombre de fois on constate que les mouches sauvages et mal éduquées vivent 54 jour en moyenne contre 45 pour nos mouches savantes.
PS1 : N’en parlez pas aux supporters de l’euro de foot, ils vont se comporter de manière encore plus stupide.
PS2 : 40 générations à 50 jours en moyenne, cela fait quand même 5 ou 6 ans. C’et long et cela fait une expérience pas facile à reproduire. Curieux qu’aucun journaliste ne l’ai noté. A noter que les drosophiles de Wikipedia ne vivent que 10 jours. Sans doute une version très cultivée de la fine mouche.
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