Der des der
01/02/2008
Le 21 janvier Louis de Cazenave [photo] s’en est allé, c’était l’avant dernier français. Le dernier, Lazare Ponticelli, est né italien, naturalisé en 39 seulement, un beau symbole en ces temps où il ne fait pas bon être estranger dans ce pays. On apprend à cette occasion qu’ils étaient tous deux pacifistes, qu’ils avaient maintes fois refusé des honneurs et qu’aucun des deux ne souhaitaient des funérailles nationales estimant que leurs compagnons de tranchée méritaient autant qu’eux et que surtout, à 20 ans, ils méritaient de vivre, un point c’est tout !
« Cette guerre, on ne savait pas pourquoi on la faisait. On se battait contre des gens comme nous»
C’est leur dernier pied de nez à tous ces fauteurs de guerre qui comme disaient Boris Vian n’ont même pas réussi à les terminer proprement, la preuve il est resté des survivants. On regrette un peu que ces gradés qui les ont envoyé au casse-pipe n’aient pas pu assister à ce dernier pied de nez.
Ceci dit leurs remplaçants es qualités ont fait des déclarations bien connes… on pouvait compter sur eux. Voilà ce qu’a dit le petit Napoléon par la voix de son sinistre-se-crétaire des anciens combattants, Alain Marleix le 21 décembre dernier : (il a tenu à réaffirmer) « …la reconnaissance de la France, et la dette imprescriptible que les générations actuelles et à venir avaient contractée à l'égard de ces hommes qui firent le sacrifice de leur jeunesse et parfois de leur vie pour défendre la grandeur et la liberté de la France." Ceci n’est pas de l’anti-Sarkozy mais de l’antimilitarisme car ils auraient tous fait pareil, Pompidou, Giscard, Chirac, Mittérand, et même Jospin le Trosko. Ils nous auraient tous payé de mots !
Quand on connaît un peu l’histoire, ce qui s’est passé en Septembre 1914, et la boucherie inutile pendant 4 ans, on est atterré qu’un siècle plus tard on puisse encore dire de telles conneries à propos de la der des der, un carnage provoqué pour défendre les fortunes d’un petit nombre de possédants. Pour défendre des colonies, pour assouvir des nationalismes étroits et déjà au nom du modernisme. NON, on a pas de dette envers eux, les poilus, on a juste à avoir honte pour ces gens qui les ont envoyé au casse-pipe et une tristesse pour ces internationalistes qui n’ont pas réussi à empêcher cette "dernière guerre".
1 commentaire
Ces chiffres donnent le vertige...
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