Bal des traitres
07/09/2007
« Je trouve que c’est bien d’utiliser les talents où qu’ils soient »
Pas facile de contrer cet argument souvent rencontré à propos de l’ouverture mise en oeuvre par le président Sarkozy.Je suis plutôt hostile à la politique de notre nouveau président mais je pense que, puisqu’il est de droite, il faut qu’il fasse une politique de droite. Y en a marre des gens de gauche qui font une politique de droite et de Chirac qui, sur bien des points, a mené une politique social-démocrate aproximative. Je ne suis pas vraiment pour la confusion des genres, pour les formules magiques à la Suisse, même si je reconnais qu’il peut y avoir des avantages à de telles formules (Tous les sujets ne relèvent pas de la grande politique… on peut prendre les talents où ils sont, etc…)
Si on s'appuie sur ce préambule, on peut dire que sur pas mal de points Sarko me donne toute satisfaction. Il fait une politique de droite, principalement en matière fiscale (bouvlier, TVA...), une politique sécuritaire avec Rachida Dati, la ministre qui veut contrôler toute la justice et avec Brice Boutefeux qui veut bouter les estrangers hors de France, y compris en faisant tomber les enfants des fenêtres.
Le problème c’est de comprendre comment tous ces socialistes qui vont à la soupe peuvent imaginer de collaborer longtemps avec cette politique si contraire à leurs idées ? Pour Kouchner, pas de problème, c’est un arriviste de la pire espèce. Mais est-ce que Hirsch, Atali, Bockel, Lang, Rocard (et d'autres) apotres de la sainte vertu socialiste ont renié leurs idées? (Savoir que Lang participe à une commission qui veut rendre le régime encore plus présidentiel… C’est effrayant !)
Certains diront que les politiciens sont tous pourris, je ne suis pas de ceux-là… Il faut donc chercher ailleurs.
le journal Publico de Lisbonne a publié un article intitulé « Le bal des traites. » repris par Courrier International. Les rédacteurs expliquent que Sarko après avoir trahi Chirac a fait de la trahison une méthode politique et même une norme. Il voudrait, disent ils, faire oublié le 5 mai 95 où les militants chiraquien l’ont reçu par des sifflets aux cris de « traître, traître ! » L’article conclut par : « il lui suffit ensuite de dire qu’il est démodé de parler de gauche et de droite, de ne plus dire trahison mais ouverture. »
3 commentaires
Belle illustration ;-)
Oui, difficile à contrer. Dans le faux, il y a souvent le vrai et vice et versa. L'extrême manipulation: c'est la démagogie. Le pire, c'est qu'il doit être sincère. Ca ça fiche les miquettes!
Il est sincère, enfin autant qu'un politicien puisse l'être. Pour les jetons, ça dépend des points de vue. Bon, à part ça, ce blog ne fait pas de politique ;-)
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