Je vais de mieux en mieux
12/04/2006
Je vais de mieux en mieux
Marie-Dominique Lelievre
(Flammarion)
Selection Livre Inter
Elle s’appelle Gabrielle et lui Pierre. Ils ont la petite quarantaine, un peu moins peut-être, ils sont riches, ils sont beaux, lui est architecte, une pointure semble-t-il, ils ont une fille Inès, 15 ans, mignonne bien sûr et un peu chiante comme il se doit, exigeante avec papa, tannante avec maman. Ils viennent de se construire une villa de rêve dans un paysage de rêve que l’on imagine facilement en Corse. Il y a même une société de gardiennage qui passe un peu trop souvent près de la maison pour être honnête.
C’est Gabrielle qui raconte sa vie de rêve, sa maison de rêve, version demeures et châteaux, son mari de rêve, enfin presque, de ce côté la relation se gâte. Le Pierre, constructeur de son état, se renferme dans sa coquille comme un bernard-l’hermite. Il parle à la rigueur d’architecture mais il n’a pas envie de parler de l’éducation de sa fille et encore moins d’amour. Gabrielle ne se laisse pas abattre, elle est adepte de la méthode Coué alors elle se répète régulièrement la phrase magique :
Tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux.
Et pourtant rien ne s’arrange. Malgré les appareils de marque, les produits de bon goût et de qualité, les vêtements chicos, les soirées branchées… A tout point de vue Gabrielle va de plus en plus mal.
Les héros sont bien campés, visiblement Marie-Dominique connaît bien le monde dans lequel évoluent nos trois héros. Elle cite les produits qui vont bien. Elle connaît le vocabulaire qui fait va avec et qui fait mouche : Une orchidée blanche trémule à la fenêtre… Une goutte séreuse tombe de ses cheveux… ils sont des personnages de SF pris dans le suc des aliens, les roches sont adamantines… la pénombre stroboscopée… Beaucoup de recherche dans l’écriture, pourtant, on a beau circuler entre Paris et l’île de rêve, cette Fabienne Bovary là m'a un peu fatigué.
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