Anonyme
04/01/2019
Je ne sais pas s’il faut y voir un message mais mon ami Dan me raconte l’histoire d’un gars qui a écrit un roman qu’on ne lira jamais. Ses essais précédents s’étant soldés par des refus. Il fait imprimer le suivant à compte d'auteur.
Et il le perd sur les rayons de la bibliothèque de la ville. Un bibliothécaire le trouve, l’enregistre, l’étiquette. C’est ainsi que des lecteurs curieux se mirent à lire son bouquin… Bouquin, qui circula dans les prêts de livre que se font les bibliothèques entre elle. Comment est-il sorti de l’anonymat ?
Soudain les gens se l’arrachent… des impatients veulent des exemplaires supplémentaires… mais… on ne retrouve pas l’auteur. Un mécène offre un tirage de milliers d’exemplaires… Mais où est l’auteur ? Le livre se balade ainsi 35 années. Ah oui, j’oubliais… son titre :
‘Biographie d’un inexistant’.
Dan ajoute : On comprend pourquoi cela était si difficile de trouver cette personne !!!
Finalement quelqu'un trouve l’auteur, son grand père décédé depuis longtemps. En triant des affaires de famille il a mis la main sur un carnet de route que le grand père tenait. Sur ce carnet sont notés les dates et noms des personnes qui ont emprunté le bouquin ainsi que ses voyages d’une bibliothèque à une autre.
Cette histoire me ramène à la mienne. Je n'ai jamais eu de prix littéraire, jamais écrit de best-seller, de moyen-seller ni de petit-seller, je n'ai tué personne, je ne suis pas marié à une star du cinéma, je n’ai jamais congelé de bébé, je ne cause pas sur Europe1 ni me pavane sur BFMtv. Je ne suis pas ministre de l’économie, ni pute ni soumis et même pas insoumis... en conséquence, mon livre ne se vendra pas. Il n'existera même pas, alors à quoi bon écrire ? Voilà le dilemme et il y a deux m à dilemme comme à femme ou à homme… Mais je m’égare.
Oui, je sais, la vraie question est : Est-ce que j’ai le talent pour écrire un bon livre ? Peut-être pas. Pourtant mon niveau de sérotonine dans le cerveau est assez bon mais est-ce suffisant ?
Je terminerai par une autre remarque de Dan: "Comment créer une histoire originale avec le monde des médias qui nous arrose 24 sur 24 de nouvelles stupéfiantes ? Et Trump qui nous sort une nouvelle déjantée cinq fois par jour ? La littérature adore la nouvelle stupéfiante, déjantée, rare, baroque, foutraque, farfelue, bizarre, cocasse, fantaisiste, extravagante, singulière, grotesque, saugrenue, curieuse, extravagante, fantaisiste ou même abracadabrantesque…
Avec Donald on est servi et c'est en direct sur twitter. Stay tuned !
3 commentaires
Vialatte l'avait dit : " Peine perdue, on n’est parvenu à créer que le roman sans lecteur "
Oui, la littérature adore la nouvelle stupéfiante, foutraque, farfelue, grotesque alors, Trump, il sera à jamais un sujet dégoûtant, detestable ignominieux, pas très original (il y a beaucoup de "génies très stables" mentalement partout) mais... les gens aiment l´escandale et lui, Trump, là ou il va, l´escandale le suivre comme un ombre.
Peut-être que tu peux écrire un "best-seller" anonyme sur lui, c´est a dire, tu ne revéléras pas ton nom jusqu'à ce que ton livre soit fameux, tu peux le lui nommer: "Biographie d´une chevelure abradabrantesque". Ça marche pour la sérotonine!
Selon Alphonse Allais, l'oeuvre de Shakespeare n'a pas été écrite par William Shakespeare mais par un inconnu qui signait Shakespeare
Les commentaires sont fermés.