Bourbaki
27/10/2017
N. Bourbaki est-il vraiment mort ?
Le célèbre mathématicien né, en 1934, serait mort le 11 novembre 1968.
C'est du moins ce que laissait entendre ce faire-part signé Jacques Roubaud:
Les famillesCantor, Hilbert, Noether,Les famillesCartan, Chevalley, Dieudonné, Weil,Les famillesBruhat, Dixmier, Godement, Samuel, Schwartz,Les famillesCartier, Grothendieck, Malgrange, Serre,Les famillesDemazure, Douady, Giraud, Verdier, Les famillesFiltrantes à droite et les épimorphismes stricts, Mesdemoiselles Adèle et Idèle,
ont la douleur de vous faire part du décès de M. Nicolas Bourbaki, leur père, frère, fils, petit-fils, arrière petit-fils et petit-cousin respectivement, pieusement décédé le 11 novembre 1968 (jour anniversaire de la victoire) en son domicile de Nancago.
L'inhumation aura lieu le samedi 23 novembre 1968 à 15h au cimetière de fonctions aléatoires, métros Markov et Gödel. On se réunira devant le bar « aux produits directs » carrefour des résolutions projectives, anciennement place Koszul. Selon le voeu du défunt une messe sera célébrée en l'église Notre-Dame-des-problèmes-universels par son éminence le cardinal Alephun, en présence de toutes les classes d'équivalences et des corps (algébriquement clos) constitués. Une minute de silence sera observée par les élèves des écoles normales supérieures et des classes de Chern, car « Dieu est le compactifié d'Alexandrov de l'univers » (Grothendieck, IV, 22).
Mais on sait qu'il faut se méfier des oulipiens et compte tenu des textes (posthumes dit-on?) signés N. Bourbaki publiés après 1968, on peut en douter. Comme pour assassinat de Kennedy, le mystère reste entier d'autant plus que l'on a toujours pas de démonstration de l'hypothèse de Riemann.
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