Vache sacrée
27/01/2017
Ah la vache! Cette année démarre en trombe. Sera-ce une année de vaches grasses ou une année de vaches maigres ? Avec Trump, on pourrait bien manger de la vache enragée. Trump est bullish, il fonce comme un taureau, mais on sait bien qu’un jour le marché finit par se casser la gueule. OK, ce n'est pas mon propos, en fait je voulais parler du jallikattu.
En Inde, la vache est sacrée car c’est la vache mère qui nourrit les hommes avec son lait. Au Tamil Nadu, sud de l’Inde, en janvier, on célèbre Pongal. Pongal, c'est la récolte du riz au nouvel an tamoul. Ce qu'il ne faut manquer pour rien au monde durant ces festivités, c'est le jour où l'on honore les vaches. On décore les bœufs. On organise des courses de chars à bœufs et des combats de taureaux. Et c’est la que le bat blesse la bête de somme.
Ces combats sont un rituel ludique s’apparentant à une forme de rodéo, le Jallikattu, ancré dans la vie rurale du sud de l’Inde où sa tradition perdure depuis plus de 2 500 ans. Pour démontrer leur courage, les jeunes villageois tentent de dompter à mains nues un taureau lâché dans une arène. Le principe consiste à l’immobiliser, sans le blesser, en le maintenant des deux bras par sa large bosse. Le Jallikattu désigne en l’occurrence la « récompense de pièces », autrement dit le trophée noué aux cornes du taureau que le gagnant remportera pour ses prouesses.
Mais le Tamil Nadu a aussi ses protecteurs des animaux, appuyés par le PETA et bien que les combats n’entraînent pas la mort de l’animal, ils ont réussi à faire interdire ces jeux.
Ceci a donné lieu à un grand nombre de manifestations populaires. Finalement le problème est remonté au premier ministre Narenda Modi et l’interdiction a été levée. Le Pongal a pu se dérouler normalement.
Mais les esprits ne se sont pas calmés. De part et d’autre, les manifestations violentes ont continué, comme les face-à-face avec la police : véhicules incendiés, personnes blessées, écoles fermées. Tous ces débordements, qui ont paralysé le Tamil Nadu, peuvent paraître hors de proportion. Les habitants de l’État se justifient en évoquant une atteinte portée à leur identité et à leur culture. Ils ont même reçu le soutien de leurs stars de Kollywood (le cinéma tamoulophone une branche importante du cinéma indien - 16'000 films par ans) extrêmement populaire au tamil Nadu. En Inde, on ne touche pas aux symboles. Un chanson pour finir :
1 commentaire
Tamoul, tamoul....ça me fait penser à la pêche aux moules qui avaient réunis tous les Français en un cœur joyeux.
http://lefenetrou.blogspot.fr/2017/01/la-vraie-histoire-de-la-peche-aux-moules.html
et aussi à un voyage en Inde du Sud où j'ai trouvé ça dans le journal (castes bien vivantes !)
http://voyageindedusud.blogspot.fr/2008/01/petites-annonces-matrimoniales-en-inde.html
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