Nouvelles animales
29/10/2015
Après les nouvelles de l'Homme, quelques nouvelles animales :
Les oiseaux disparaissent. Ceux qui survivent s’en vont vers le nord. Les eiders à duvet (image) ont ainsi quasi disparu de Bretagne. On les comprend : Ils préfèrent les eaux froides de la Baltique aux algues vertes. Idem pour les macreuses noires qui ne chatouillent plus le cap Gris-Nez à l'automne. Quant au fuligule milouinan, un autre canard noir et blanc, il va bientôt quitter la France. On en a compté 72 cette année dans l'estuaire de la Vilaine. Il y a vingt ans, ils étaient 2.500.
De plus, le changement climatique désynchronise la vie des oiseaux. Jusqu'alors, la naissance des oisillons correspondait avec le pic d'émergence des insectes et chenilles dont ils se nourrissent. Désormais, la pitance des oiseaux arrive trop tôt. Lorsque les œufs éclosent, les chenilles sont devenues papillons et se sont envolées. Et les oisillons claquent du bec.
Imaginez la vie du pouillot siffleur (photo). Il est en Afrique, il se dore au soleil, il n'écoute pas France Inter ni Europe, ni rien, il ne sait même pas qu'il fait de plus en plus doux en France. Il n'a donc pas changé sa date de retour. Et, lorsqu'il arrive ici, pas un seul petit morceau de mouche ou de vermisseau. Que dalle ! Alors il va crier famine chez l'hirondelle sa voisine mais celle-ci est aux abonnés absents. Pauvre petit pouillot !
Les hirondelles, mieux informées, nous disent les chercheurs, ont changé leur date de retour sans même en parler à Air-France.
Face à ce désastre avicole, une bonne nouvelle, il paraît que les larves du ténébrion meunier, dit aussi vers de farine, peuvent digérer le plastique. Les chercheurs les ont nourris de Styrofoam, du polystyrène extrudé utilisé comme isolant thermique. Chaque ver en consomme 34 à 39 miligrammes par jour et ils sont des centaines de millions. C’est aussi l’insecte le plus étudié pour s’en servir comme aliment. Il serait moins cancérigène que le viande rouge. Est-ce que les vers de farine qui auront bouffé du polystyrène auront un petit goût de noisette sous la dent ? C’est à vérifier.
Les chercheurs, pas les mêmes je pense, ont aussi découvert que les poissons demoiselles peuvent distinguer sans se tromper des têtes individuelles de poissons de leur propre espèce. Mieux, ils peuvent reconnaître des individus d’espèces proches, comme le demoiselle-citron (photo).
A quand un concours de miss chez les poissons demoiselle-citrons, concours arbitré par Wanda et madame de Fontenay ?
Les commentaires sont fermés.