Cerveau bleu
01/01/2015
Je ne voudrais pas plomber totalement cette joyeuse ambiance de premier janvier, mais j’ai une très mauvaise nouvelle pour 2015. Laquelle ? Vous me direz qu'on n'attend pas vraiment de bonnes nouvelles. C’est vrai. Mais… à comparer de ce que j’ai à vous dire tout ce à quoi vous pensiez de mauvais pourrait paraître une bonne nouvelle.
La victoire des OGM, l’exploitation des gaz de schiste ? Peanuts !
La signature de TAFTA à l’avantage des multinationales ? Détails ! L’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir suite à la démission de François Hollande ? Pas grave ! L’effondrement de l’euro et la perte de vos économies ? Bagatelle ! Non, ce que je vais vous annoncer est bien plus sérieux.
Avez-vous entendu parler de Deep Blue ? de Watson et Jeopardy ? De Blue Brain ? ... Les journaux cachent bien les nouvelles importantes. Oui, Deep Blue, on en a parlé. C'était cet ordinateur fabriqué il y a plus de 20 ans et qui, au siècle dernier, en 1997 a battu Kasparov dans un tournoi d’échecs au 19ième coup de la 6ième partie, après un échange d’une tour contre un fou.
Deep Blue n’était qu’un enfant à comparer de Watson, un autre ordinateur conçu par IBM. Watson est capable de comprendre le langage naturel et d’en tirer des stratégies. En février 2011, Watson a affronté Ken Jennings et Brad Rutter les deux plus grands gagnants du jeux Jeopardy. Ce jeu télévisé consiste à deviner les questions à partir des réponses et d’évaluer la capacité des adversaires à retrouver les questions. Jeu passablement stratégique. Le plus difficile consiste à appuyer sur le buzzer au bon moment en anticipant légèrement sa propre capacité a trouvé la réponse question. Watson a écrasé le match et a gagné 1 million pour des œuvres caritatives.
Blue Brain, le cerveau bleu, est beaucoup, beaucoup plus inquiétant que Watson. Fabriqué lui aussi par IBM et opéré à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Blue Brain a plusieurs dizaines de milliers de processeurs. Il effectue plus d’un million de milliard d’opération (1'000'000'000'000'000) par seconde. Programmé par plus de 40 spécialistes de l’intelligence artificielle, de informaticiens, biologistes, psychologues ou mathématiciens, Blue Brain modélise un cerveau d’un million de neurones répartis en 240 types distincts, et connectés par des milliards de synapses. Démarrer en 2005, le projet prévoyait de simuler un cerveau de chimpanzé pour 2018.
Mais, depuis 2010, des fonds importants sont arrivés à l’EPFL, fonds d’origines plus ou moins occultes. Du coup le projet progresse à pas de géant selon son concepteur. Et depuis quelques mois, c’est le black out à Lausanne, plus aucune information ne sort. Les scientifiques qui travaillent sur le projet ont, semble-t-il, juré le secret total.
Pourtant, des sources informées, on croit savoir que les chercheurs planchent jour et nuit sur une manière de contrôler Blue Brain qui aurait dépassé l’intelligence de ses concepteurs et serait désormais devenu quasi indépendant. Grâce à Internet, il aurait déjà fait des petits dans nos ordinateurs et tablettes. Des petits bouts de programmes moins puissants certes, mais bien gênants... Vous en avez peut-être déjà été les victimes sans le savoir.
Plus inquiétant encore, Blue Brain a fait son nid dans le nouveau robot personnel japonais Pepper. Ce robot vendu 2000 dollars au Japon et qui avec son compagnon Salt, le robot peluche déguisé en phoque est en train de conquérir les cœurs de vieillards dans toutes les maisons de retraite japonaises. Pour Noël, il s’en est vendu plusieurs centaines de milliers. Les Peppers sont des robots extrêmement adaptables, capables de reconnaître les émotions sur le visage des personnes qu’il accompagne et de réagir en conséquence. Ont ils tous été infectés par Blue Brain ? Aucune certitude pour le moment, mais il se peut que des bouts d’intelligence du cerveau bleu soient depuis peu dormants dans ces petits robots comme ils le sont dans vos ordinateurs personnels. Qu'attendent ils ?
D’après Michael S., qui souhaite garder l’anonymat, il est très probable que 2015 sera l’année qui va voir l’intelligence artificielle supplanter enfin la connerie naturelle et surtout la crédulité des foules du nouvel an.
*Les infos citées ici sont authentiques... enfin pour la plupart... Seule la fin et quelques chiffres sont un peu exagérés... juste un peu.
3 commentaires
Et tu ne dis rien sur l'ordi que j'ai inventé au début des années 80.
Tu lui parles quelque soit la langue, tu lui demandes s'il a compris, tu appuies sur "enter" et il te répond (mais ne te répond qu'en Français), OUI chaque fois. D'aucuns ont dit qu'il était effectivement très humain car si on pose des questions à un humain écolier ou étudiant (bon, cette distinction est périmée, maintenant, on est étudiant en maternelle) à l'heure de la cantine, l'humain répond toujours OUI.
Certains m'ont demandé si mon ordinateur comprenait vraiment. J'ai dit que personne n'avait pu prouver le contraire.
Ensuite, je passais à des choses plus terre à terre, construire un ordinateur avec un mémoire en boite à clous, un compteur d'instruction avec un éphéméride, etc. Je n'ai jamais été un pédago psychologue ! Plus tard j'ai utilisé Eliza
http://en.wikipedia.org/wiki/ELIZA
https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2015/01/01/bona-annada-vautres-tots/
P.S.
tu me rappelles des souvenirs... quand j'allais faire des cours à l'EPFL à Lausanne. Bon souvenir.
Tu m'as fait retrouver ce livre où les cours étaient parus
http://www.eyrolles.com/Informatique/Livre/genie-logiciel-principes-methodes-et-techniques-9782880742966
En 95, mon fils était à l'EPFL mais comme il ne voulait pas faire comme son père, il était en Génie rural plutôt qu'en génie logiciel :-)
Et la Langue Bleue ?
http://lefenetrou.blogspot.fr/2015/01/lettre-notre-ministre-de-leconomie.html
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