L'homme
17/12/2014
Des nouvelles…
Quel goût peut bien avoir la viande d’homme ?
Difficile question. Comment savoir? Eh bien, Yves Paccalet, écologiste savoyard, dans son dernier livre Éloge des mangeurs d’homme, nous dit que non seulement l’homme n’est pas fréquentable, mais qu’en plus c’est à peine s’il est comestible. Il nous dit que « La viande humaine a mauvais goût (…) ; avec des relents acides, amers ou putrides. Elle trahit son élevage industriel et son alimentation mal équilibrée. » Elle est « de qualité inférieure (…), sans structure, écœurante et de fumet nauséabond ; du reste, bourrée de chimie pathogène et de pharmacie inquiétante ».
Merci à Yves d’avoir goûté cette abomination pour nous. Cette amertume de l'homme-sandwich est colportée par Eric Chevillard, autre cannibale à ses heures, dans le Monde.
Pour compléter ce portrait gustatif peu ragoutant de l'homme, quelques considérations sur l’homme vivant en meute dans les grandes plaines de l'Est (Wschod), mais pas que là-bas...
...nouvelles trouvées dans Courrier International qui s’est entretenu avec Andrzej Stasiuk, un écrivain, dramaturge et poète polonais :
Ils (les hommes) se ressemblent tous de plus en plus. Ils poussent les mêmes caddies dans des endroits semblables, vers les mêmes rayons. A quelques différences près : à Och, au Kirghizistan, vous ne trouvez pas d’alcool ; au Kazakhstan, vous pouvez acheter des conserves de viande de cheval ou du koumys, du lait de jument, vendu en berlingots ; en Mongolie, vous voyez des étalages entiers de produits de l’entreprise polonaise Urbanek. Des haut-parleurs déversent des annonces publicitaires en russe ; pourtant, pour nous, le russe a toujours été la langue de l’idéologie communiste. Je me balade dans ces endroits de torpeur globalisée, puis je vais dans un bazar pour vérifier si l’humanité est toujours vivante.
La surabondance d’objets et la surproduction font penser à un désert. La plupart de ces objets deviennent inutiles aussitôt après l’achat et s’accumulent en une gigantesque décharge. Nous produisons du néant pour remplir le monde, nous le comblons avec des restes jetables, nous fabriquons notre propre désert. Bientôt, il n’y aura plus rien pour susciter en nous un sentiment d’attachement, tout sera disponible et indifférent.
La Chine est incroyable car d’un côté il y a la folie capitaliste, et de l’autre, Mao qui vous regarde sur les portraits officiels, les tee-shirts et les billets de banque… (...)
(CI) As-tu découvert la sagesse légendaire de l’Orient ?
(...) tout comme en Asie, je suis un solitaire ici, en Pologne. Je ne cherche pas de compagnie, mais si elle se présente, je l’accepte. Si un gars arrive à cheval, je lui offre de la bière ou du thé. Quand je pars camper, j’essaie de me rendre invisible. Parfois je vais chez quelqu’un et nous parlons de la vie. La sagesse, dis-tu… Probablement. Mais tout le monde aujourd’hui a une télé, même là où il n’y a pas de ligne électrique, il suffit de brancher un générateur, puis ils regardent la télé russe ou CNN par satellite. Alors, bientôt, nous partagerons tous la même sagesse.
3 commentaires
Je pensais que tu allais nous parler de :http://lefenetrou.blogspot.fr/2014/12/la-france-se-met-au-niveau-anglais-en.html
Bientôt Nadau, l'étoile qui guide les bergers et les rois et les étoiles qui guident le con sommateur trois points zéro.
Et bientôt la paix universelle. Plus de porc, plus de mouton, plus de boeuf. Du mou. La France sera bien placée dans le Mou. Ne voir dans mon propos aucune allusion d'un sarkozyste blessé. La France est bien placée car c'est elle qui a le plus de MacDo par tête.
Bon appétit
On raconte que pendant la dernière guerre, la viande vendue au marché noir à prix d'homme, a parfois été de la viande humaine.
Ce qui est plus que certain c'est le chat a remplacé le lapin...
Bon ap'
A prix d'homme... l'homme est il plus cher que l'or ? On ne saura pas. J'ai pour ma part testé pas mal de bestiaux dans ma jeunesse. Chat, renard, écureuil et même blaireau...
Il venait chez nous une sorte de molardier (terme suisso-savoyard pour désigné un ouvrier agricole qui se louait, sur la place publique) qui braconnait un peu, et ma mère qui était assez aventurière cuisinait les bestioles.
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