Watzlawick
10/12/2014
Je découvre un émission de France Culture qui date de l’année dernière dans laquelle Jackie Berroyer dit des textes extraits de livres intitulé "Faites vous-même votre malheur", et "Comment réussir à échouer" de Paul Watzlawick.
Paul Watzlawick (1921-2007) était un psy américain de l’école de Palo Alto en Californie. Un courant qui mêle la psycho-sociologie et les sciences de l'information et de la communication en rapport avec les concepts de la cybernétique. Ce courant est notamment à l'origine de la thérapie familiale et de la thérapie brève. Il fut aussi en relation avec le mouvement de l’anti-psychiatrie.
Je vous invite à en écouter quelques extraits mais avant cela voici une expérience menée par Paul Watzlawick qui ne manque pas de sel et démontre assez bien la vacuité des diagnostics psychiatriques.
Watzlawick demande un jour à Jackson, un des membres de l'école de Palo Alto, de se laisser filmer, lors d’une première consultation avec un malade paranoïaque dont le délire consiste à se prendre pour un psychologue clinicien. Il demande d’autre part à un ami psychologue clinicien de bien vouloir se laisser filmer, lors d’une première consultation, avec un malade paranoïaque dont le délire consiste à se prendre pour un psychiatre. En réalité, Watzlawick orchestre à leur insu la confrontation de deux « psy » qui ne se connaissaient pas. Chacun met tout son talent à démontrer la folie de l’autre, sur la foi des informations préalables : plus l’interlocuteur se comporte en « psy » (une obligation, puisqu’il croit recevoir un patient très atteint), et plus ce comportement (pourtant fort judicieux) confirme son prétendu délire aux yeux de son collègue méconnu.
Watzlawick en conclut que le diagnostic psychiatrique s'apparente à une étiquette douteuse, induite par une idée préconçue, venue d’un tiers faisant autorité.
Comment devenir bon dans la quête du malheur ou comment réussir à échouer… Introduction par Berroyer, le tout est sur le site de F.Culture.
5 commentaires
Merci beaucoup. J'ignorai ces expériences.
Je constate que Gougueule a mis Eliza dans les profondeurs de sa mine. Pourtant il serait bien de faire écrire ce programme à nos étudiants en informatique trois points zéro !
http://fr.wikipedia.org/wiki/ELIZA
http://eliza.levillage.org/index.html
J'avais aussi enfoui Eliza dans la profondeur de ma mémoire. Merci de me la rafraîchir... Cela se rapproche de ma note de demain sur les prophéties auto-réalisatrices.
“L'homme a d'abord été minéral, puis végétal, puis animal. Devenir- ça, animal, il ne peut pas l'oublier, il a souvent tendance à le redevenir.”
Eric-Emmanuel Schmitt (Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran)
Merci!!!! C´est genial votre billet et les audios, j´adore!
C´est vrai que l'irrationalité de l'homme est l'origine de tout malheur et bien sur! le coupable, c´est notre sisteme limbique, notre fameux « cerveau reptilien ». Pourquoi précisément reptilien ? Sais pas! Peut-être il y a toujours un serpent qui a quelque chose à voir avec notre malheur.
Tant pis! ;)
Un héritage des dinosaures ce cerveau de base. Et même du poisson qui s'est mis à marcher pour devenir une grenouille. N'empêche qu'il assure les fonctions vitales de l’organisme en contrôlant la fréquence cardiaque, la respiration, la température corporelle, l’équilibre, etc... Il est fiable mais a tendance à être plutôt rigide et compulsif… Un peu brute donc mais pas forcément irrationnel.
En fait c'est Eve qui se laisse avoir et croque la... Non, elle croque le fruit de l'arbre de la connaissance en latin "lignum scientiae boni et mali" L'arbre de la bonne et la mauvaise connaissance. Sauf que mali ce peut être le génitif de mal ou de pomme. Le vrai problème, c'est donc la connaissance.
Oui, Eve se laisse avoir et….. Adam ? Lui, il voulait aussi "la connaissance", n´est-ce pas ?
Trouvons alors " l´ultrasolution " (comme dit Jackie Berroyer) celle qui se débarrasse, non seulement du problème mais aussi de tout le reste !
Suivant Monsieur Berroyer et le « destin Macbeth » :
Hecate (le serpent) elle a preparé la chute de Macbeth (nous). Elle a bien réussi. Alors, c´est peut-être le serpent qui nous a apris a jamais, la manière plus efficace de faire nous-mêmes notre malheur. Voila!
Je suis en train de devenir fan des "ultrasolutions"
Les commentaires sont fermés.