Qui a tué Ludovic ?
03/06/2014
Qui a tué Ludovic Woerth ? Ludovic et ses deux collègues ?
- C’n’est pas moi dit Jools Benker, la directrice d’EPIC TV. Nous, on ne faisait que leur fournir l’hélicoptère pour filmer ensuite, ils font ce qu’ils veulent. D’ailleurs, on ne les paie même pas...
- C’n’est pas moi dit le propriétaire de l’hélico. D'ailleurs, nous, on ne sait pas vraiment ce qu’il font avec nos machines chez EPICTV.
- C’n’est pas moi dit Youtube, nous on permet seulement la mise en ligne des vidéos.
- C’n’est pas moi dit Google, nous, on ne fait que comptabiliser les clics.
- C’n’est pas moi dit l’internaute, je ne fais que cliquer sur les vidéos de Base Jump qui foutent le frisson. D'ailleurs j’adore les frissons et j'adore cliquer. Ne dites pas qu´j´l´ai tué, et après tout c´est le destin, Dieu l´a voulu…
Ludovic Woerth accompagnés du Néo-zélandais Dan Vicary et de l’Américain Brian Drake sont morts connement en pratiquant le Base Jump à raz des pâquerettes pour faire des petits films qui peuvent déclencher, paraît-il, des millions de « clics » sur Internet et même donner la célébrité. Un jeu très bête qui a déjà causé la mort de nombreux jeunes hommes et femmes que je qualifierais d’intréstupides. Essayez "accident de base jump" sur Google.
Le Dauphiné Libéré nous dit : Ludovic Woerth était un as du pilotage doublé d’un excellent caméraman. En alliant ses deux passions, l’Alsacien de 34 ans, résidant à Magland (Haute-Savoie), a trouvé la mort. Le 29 mars Ludovic, alias “Vidéoman” a rejoint ses amis wingsuiters le Néo-zélandais Dan Vicary et l’Américain Brian Drake. Ils ont un hélicoptère à disposition, il y a de la place. Ils tournent la série “straight shot” pour la chaîne internet Epic TV, friande de “contenu exclusif” qui paie les heures de vol.
Sur les hauteurs du Hintisberg, sommet de l’Oberland (Suisse), le trio sort de la machine. Trop tôt, pas dans la bonne trajectoire, selon leurs amis qui ont vu les images des caméras de leurs casques. Entre émotion et rage, ils parlent d’improvisation. Le vent a contrarié leurs projets. Deux des trois ne connaissent pas la ligne. La “locomotive” perd l’itinéraire, le trio continue à voler près du sol, espérant trouver le vide derrière la crête, une porte de sortie. Piégés, ils s’écrasent dans un pâturage sans avoir ouvert leur parachute.
Ce que chantait jadis Graeme Allwright à propos de la mort d'un boxeur:
1 commentaire
Curieux qu'elle dise "on ne les paie pas". On se dit, en plus ils les font bosser gratos. Mais non, c'est juste que comme ils ne sont pas salariés, leurs morts ne prête pas à verser des sommes.
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