Amadou
22/11/2013
Attirés par la pluie de dollars tombée sur les épaules des créateurs de Google, Facebook, Twitter et autre applis du Web, les jeunes créateurs se démènent.
Il y en aura sûrement quelques uns pour réussir, c’est comme au loto 100% des gagnants ont tenté leur chance. Pour poursuivre notre quête de la modernité moderne, citons deux applis qui montent, qui montent… comme la petite bête.
Line franchit le cap des 100 millions d'utilisateurs en l'espace de 19 mois, alors qu'il en a fallu 54 à Facebook et 49 à Twitter. Au 1er avril 2013, l'application compte plus de 150 millions de comptes enregistrés. En septembre, elle franchit la barre des 230 millions d'utilisateurs et devance l'application coréenne Kakao Talk.
Line permet d’échanger des messages sans payer les SMS. On peut aussi s’en servir pour twitter et même pour facebooker, voire pour skiper vos amis et même vos ennemis. Une appli Smartphone donc...
Tinder, créé en septembre 2012 séduit 2 millions d’utilisateurs par jour. Aujourd'hui composée de 21 personnes, la société Tinder a vu le jour à Los Angeles dans une sorte d'incubateur de start-up chapeauté par le groupe IAC/InteractiveCorp. Le groupe s'y connait en rencontres en ligne puisqu'il possède notamment des sites comme Match.com ou Meetic.
L'inscription se fait en un clic via le compte Facebook de l'utilisateur, mettant ainsi en avant les photographies et les éventuels amis communs grâce à un algorithme maison. Une passerelle censée rassurer ou baliser la rencontre, lui donner un vernis plus authentique.
Le principe est enfantin : l'utilisateur se géolocalise et voit des profils défiler sous ses yeux. D'un simple geste, il les retient ou les repousse. Oui-non, blanc-noir, aime-aime pas, like-dislike, baise peut-être-baise pas, fuck maybe-don't fuck... Le manichéisme appliqué à la toile et à la rencontre. Le choix se fait en quelques secondes disent-ils... et sur d'uniques considérations physiques. Si l'autre personne se montre également intéressée par votre profil, l'échange via l'appli peut débuter. Si l'attirance n'est pas réciproque, l'utilisateur ne reçoit aucune notification risquant de froisser son ego.
Pour les connaisseurs de startups, Tinder rappelle Hot or Not ou encore FaceMash, la première création de Mark Zuckerberg permettant de comparer les qualités physiques des jeunes filles de son campus...
Gratuite pour le moment, l'appli Tinder attirent avec force les jeunes âgés de 18 à 25 ans plutôt hétéros (les gays utilisent Grindr). On peut penser que la drague ne restera pas toujours gratuite.
Est-ce que les papys et les mamies qui s’adonnent au QS puis se sont mis sur Facebook et sur Meetic vont aller sur Line et Tinder ou faudra-t-il leur inventer des applis moins speed ? A suivre…
Vocabulaire: Tinder désigne une matière facilement inflammable, genre amadou. Au départ l’amadouvier est un champignon [photo] qui séché s’enflamme facilement. C'est aussi un redoutable parasite de plusieurs feuillus : hêtre, platane, bouleau, peuplier, chêne entre autres. Il se fixe sur des arbres faibles ou blessés, produit une pourriture blanche et finit en quelques années par tuer son hôte. L'amadouvier n'est pas comestible. Il était utilisé comme substance inflammable dès la préhistoire.
Tinder est-il comestible ? Tuera-t-il ses hôtes ?
Le mot amadou signifie amoureux en provençal, c’est une métaphore classique, parallèle à celle du cœur d’artichaut, habilement reprise par nos créateurs.
Brassens chante : La fortune que je préfère,c'est votre cœur d'amadou...
4 commentaires
Amadou me fait penser au :
briquet à amadou qui était le "must" chez les soixantehuitards qui étaient partis dans les Cévennes.
à Jean Amadou, de mèche avec vous...
Quant aux applis du web, depuis que j'ai reçu des courriels d'amis qui me disaient qu'ils m'attendaient sur facebouc, amis qui m'ont dit ne pas savoir ce qu'était facebouc, ne s'y être jamais inscrits... je fuis toutes ces applis. Mais ne vais pas élever des chèvres !
Entendu sur les ondes de la radio ‘publique’ ou une animatrice menait une enquête concernant l’utilisation de Twiter, Tinder ou un autres machins, je ne me rappelle plus. L’animatrice demandait aux utilisateurs et utilisatrices de ces gadgets de l’appeler pour commenter l’utilisation de ces machins.
Essentiellement ce sont des bavardages et commentaires de dames dans leur voiture sur le chemin de retour du travail… Oui il arrive qu’on organise une soirée relaxe avec un mec pas mal, etc, etc…
Puis Ouuups, un moment, il faut que je m’arrête. Là j’ai un appelle… Il est pas mal, dommage on ne voit que le haut… Je n’aime pas trop les moustaches… Un autre maintenant… Encore que le haut… Un peu grassouillet il me semble, il doit avoir du bide… J’aime pas trop, ceux qui ont du bide sont des molassons qui parlent tout le temps…
L’animatrice : Vous n’arrivez pas à faire votre choix ?
La conductrice : Je suis un peu fatiguée mais pas prêtre à rentrer chez moi. Je crois que je vais faire un tour au ‘fitness’ j’ai besoin d’exercice…
Trente minutes, 6 coups de fil dont trois dans le genre plus haut. Toutes des dames, les mecs ont la trouille de s’exposer semble-t-il.
Portrait robot : Les dames ont toutes des postes dans le management, poursuivent une carrière, ceci dans différent domaines. Elles appellent depuis leur voiture. En conduisant, elles soupèsent la marchandise sur le mini écran et tentent d’organiser la soirée. Mis à part les accidents possibles, ces dames continuent l’efficience de la journée.
Je ne montre pas les dames du doigt… Les appelants sont les premiers à appeler ! Portrait robot : Professions un peu moins typées que les dames mais cela n’a pas d’importance. Physique… La trentaine et plus, il semble qu’il y a plus d’appelles venant des briocheux et des mecs en début de calvitie. Peuvent être pingres, tient !
Marié ? Plutôt mieux parce qu’on ne veut pas d’histoire…
Plus jeune ? Seulement de temps en temps pour le week-end parce que c’est fatigant… Et quelquefois, difficile à s’en débarrasser… Elles n’ont pas que cela à faire ces dames…
Modernité moderne, c’est un aspect de l’utilitaire et de l’utilité, et je ne crois pas que ces dames en rajoutaient… Je ne crois pas non plus que les ‘soft’ y sont pour quelque chose, ils rendent simplement la vie plus facile aux modernes…
Les softs n'y sont peut-être pas pour quelque chose mais c'est quand même fou de voir à quel point la société change vite et la modernité moderne entraine des comportements nouveaux.
Difficile de critiquer sans passer pour un vieux con. La chick lit et les chick flicks ont envahi l'esprit de nos poulettes et on ne peut que regarder le phénomène à distance avec amusement quand même.
http://perinet.blogspirit.com/archive/2007/05/06/chick-litt.html
Briquet à amadou... on s'en servait pendant la guerre (la dernière pas celle de 70 LOL) il fallait souffler sur la mèche... je me souviens de l'odeur.
Son avantage on peut l'utiliser même en plein vent.
et puis c'est doux un "coeur d'amadou"... peut être que ça s'enflamme.....
Les commentaires sont fermés.