Nouvelles des bêtes
17/10/2013
Les nouvelles des hommes sont décevantes en ce moment. C’est pourquoi j’ai envie de vous donner des nouvelles des bêtes.
Commençons par les bonobos. On sait qu’ils règlent leurs conflits par des mœurs sexuelles plutôt... libres. On apprend aujourd'hui que les jeunes bonobos réconfortent leurs pairs peinés par une expérience déplaisante montrant ainsi des comportements très similaires à ceux observés chez des enfants. Est-ce bien sûr que les enfants d'homme sont tous capable d'empathie ? En tout cas, c'est un qualité qui se perd en vieillissant. Il faudrait que les scientifiques se penche sur la question.
Passons à l’éléphant dont on nous dit que seul un enfant africain sur 5 en a vu un en vrai. Difficile après ça de sensibiliser les jeunes à la protection de ce que certains voient comme des défenses sur pattes.
Pourtant, on apprend que le pachyderme africain arrive à interpréter correctement le geste d’un humain qui montre du doigt. Ce n'est pas le cas des spécimens asiatiques. Lorsqu'on lui pointe la Lune du doigt, l'imbécile regarde le doigt. L'éléphant asiatique aussi. En revanche, l'éléphant africain, aux oreilles plus grandes et à la taille plus imposante, regardera probablement la Lune. C'est ce que laissent penser les travaux de deux neuroscientifiques écossais spécialistes de l'évolution cognitive des animaux. L'homme, armé d'un fusil chargé de gros calibre, ne regarde pas ce que l'éléphant lui montre avec sa trompe. Il a tort car la disparition de l'éléphant pointe sans doute notre propre disparition.
Quant au martinet des Alpes, on l’a vu voler pendant 200 heures sans interruption, exploit dont aucun humain n’est vraiment capable même avec un parapente ; au bout de deux ou trois heures la faim le tenaille. Le martinet royal, lui, s'en moque car il se ravitaille en vol tout seul. Il bouffe des moucherons et des moustiques.
On pense que les chinois se soucient peu de la vie des bêtes et bien on a tort. Le festival de cirque de Jinan (province du Shandong) vient d’être annulé. Ours couchés sur le dos entourés de barres en flammes, tigres montés sur des chevaux, singe chevauchant un bouc... les affiches promotionnelles de cet événement ont suffi à convaincre les juges alertés par les militants.
Expo sur le thème l'homme et l'ours à Toulouse. On y apprend que l'ours Wojtek recueilli en Iran par l'armée polonaise est devenu la mascotte de son régiment. Il participa comme caporal à la bataille du Monte Cassino. Médaillé, l'ours finit sa vie dans un zoo d'Edimbourg où ses anciens camarades de régiment venaient lui rendre visite. A quand une statue dans les Pyrénées ?
Expo mille milliards de fourmis au Palais de la découverte. On y verra deux des plus grosses espèces qui existent dans le monde, les Dinoponera quadriceps et les Paraponera. D'un noir brillant, les Dinoponera quadriceps mesurent de 3 à 4 cm. Elles sont originaires du Brésil. Nourries de pommes et miel mixés, agrémenté de grillons pour l'apport en protéines. Donc élevage de grillons car le grillon vivant est la friandise préférée des Harpegnathos saltator, venues d'Inde, qui embrochent leur proie avec leur mandibules acérées. Ressemblant aux Dinoponera, les Paraponera, se repaissent d'oranges et de raisins. Elles sont utilisées comme épreuve dans les rites de passage de certaines populations amazoniennes. Elles tuent une souris sans coup férir. On les surnomme ‘fourmis 24 heures’, quand elles piquent, ça fait mal pendant 24 heures.
Un poisson équipé d'un blindage anti-piranhas. Selon cette étude publiée mardi, les écailles de l'Arapaima gigas agissent comme une armure naturelle à plusieurs niveaux de défense, une structure qui n'a rien à envier aux gilets de protection équipant militaires et forces de l'ordre. Comme son nom l'indique l'Arapaima est un des plus gros poisson d'eau douce. Je ne sais pas pourquoi il fait la une, peut-être qu'on est à la veille d'une invasion de piranhas. Bonne pêche !
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