Crottes
30/08/2013
Sauvons les éléphants... sans toutefois risquer l'accident de travail comme cet employé de zoo.
J’avoue que, comme Aredius, je n’ai plus trop envie de m’intéresser à l’actualité. Malgré tout, je viens juste de commencer ma cure de désintoxication et puis, je me sens une obligation d’entretenir la chronique des Dernières Nouvelles de l’Homme vu qu'Aredius ne lit plus que ça et qu'il faut distraire Trystan de Dante et de Virgile. Donc, je parcours encore les gazettes en quête de nouvelles nouvelles.
Parmi celles qui m’ont frappées dernièrement, il y a cette histoire de crottes préhistoriques, oui de crottes ! Il y avait, semble-t-il, durant la préhistoire des animaux géants. Attention pendant la préhistoire, il n’y avait pas de dinosaures, je dis ça pour ceux qui puiseraient leur culture dans la BD bon marché.
Non, il y avait des hommes et aussi des animaux assez gros, voire plus gros que les éléphants. Des animaux irréfutables disait Vialatte, des animaux qui s’évaporent ajoute Murakami. Ces animaux ont disparus, et quand on apprend, à la lumière de la science moderne, leur utilité crottesque et même excrémentielle, on se dit qu’il faut vraiment sauver les éléphants qui sont les racines du ciel, disait Romain Gary (lisez donc cette note de 2005).
Donc, (ici je pompe sur Huffingtonpost qui avait lui-même pompé sur Nature Geoscience, selon les chercheurs…) à l'époque du Pléistocène, l'Amérique du Sud ressemblait beaucoup à la savane africaine actuelle. Et les dinosaures, depuis longtemps disparus, avaient cédé la place à une mégafaune impressionnante: des mastodontes proches des éléphants, des paresseux géants de cinq tonnes ou des glyptodons, sortes de tatous de la taille d'une petite voiture.
En Amazonie, ces mammifères géants herbivores consommaient des quantités importantes de végétaux, absorbant azote et phosphore pour les relâcher dans leurs crottes et leur urine au gré de leurs pérégrinations. Selon cette étude, ils ont ainsi contribué à engraisser des sols qui seraient restés stériles. A la disparition de cette mégafaune, il y a 12.000 ans, l'éparpillement des engrais a cessé, se limitant aux sédiments transportés depuis les Andes par le biais des rivières et des fleuves. D'après leur modèle mathématique, la dispersion du phosphore dans le bassin de l'Amazone aurait ainsi chuté de 98% !
« C'est parce que la plupart de ces animaux ont disparu que le monde compte autant de régions peu fertiles, beaucoup plus qu'il n'y en aurait eu dans le cas contraire. » assure les chercheurs.
Voilà donc d’où viendrait toute la misère du monde et en particulier la difficulté de faire pousser du maïs ou de l’herbe pour nourrir des animaux ridiculement petits comme la vache qui bouse moyennement. On a un problème de taille. On est même dans la m…, ...enfin pas suffisamment.
Il n’est pas certain que les chercheurs aient songé à comparer le nombre de glyptodons, mégathériums et autres monstres du pléistocène au nombre de veaux, vaches, cochons, couvées de 2013. Il faut dire que c’est un article paru en plein mois d’août et que cette année, ce mois était très chaud même en Amazonie, en plus les crottes de glyptodons ont disparu alors que le pastis était au frais. Ceci excuse cela.
3 commentaires
Oui, mais... on nous a répété que nos vaches pètent encore plus que nous, à en faire péter la couche d'ozone. Qu'en pensent nos ministres écologistes ?
Nous attendons leur réponse pour voter aux prochaines municipales.
Oui, c'est bien en pensant à toutes ces vaches qui pètent que je me disais que ces scientifiques étaient des comiques.
Alors, dans notre monde, des grands crottes manquent et ....il y a des petites m de trop. Domage!
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