Clés chinoises
10/05/2013
Un, ligne, point, oblique, second, crochet, deux, toit, homme, entrer, jambes, huit, boite, sur, glace, table, couteau, force, falaise, érudit, petit, grand, femme, enfant, toit, montagne, rivière (…) rat, nez, dragon, tortue, flûte.
Ceci n’est pas un inventaire à la Prévert mais un petit extrait des 214 radicaux (ou clés) du chinois (mandarin). L'ordre est fonction du nombre de traits qui composent le radical. Il faut les connaître très en détail, trait par trait, pour pouvoir commencer à écrire, il faut aussi les savoir dans l’ordre pour en retrouver un parmi des dizaines de millier de sinogrammes (caractères) dans un dictionnaire.
C'est en fait "l'alphabet" chinois. Après avoir trouvé le radical, on compte les traits qui restent (non compris les traits du radical) sur le caractère (mot) que l'on recherche. Le dico est organisé par nombre de traits. Pas tout simple.
Chaque caractère est donc constitué d’un ou plusieurs radicaux auquel s’ajoute des idéo-phonogrammes et des pictogrammes. Ceci était la première leçon. Allez sur Chine Nouvelle pour plus de détails. La liste des radicaux est partout sur le net.
Des radicaux complexes :
齒 dent 龍 dragon 龜 tortue 龠 flûte
Les sinogrammes s’obtiennent par combinaisons :
奻 deux fois le radical femme > se disputer
奻 deux fois le radical bouche > bruyant
焱 trois fois le radical feu > étincelle
猋 trois fois le radical chien > chien de course
众 trois fois le radical homme > foule
姦 trois fois le radical femme > diabolique
劦 trois fois le radical force > unir ses forces
羴 trois fois le radical chèvres > troupeau de chèvres
朤 Quatre fois la lune > clair
门(porte) + 一(barre) = 闩 barre en travers de la porte (verrou)
大(grand) + 耳(oreille) = 耷 grandes oreilles (qui a de grandes oreilles)
尸(corps) + 米(riz) = 屎* le riz qui mijote dans le corps (la merde *)
尸(corps) + 吊(pendouiller) = 屌* ce qui pendouille du corps (la bite *)
尸(corps) + 穴(cavité) = 屄* la cavité du corps (la foufoune *)
入(entrer) + 肉(viande) = 肏* entrer dans la viande (baiser *)
Un sale caractère :
Il existe une manière romanisée (latinisée) d'écrire le chinois, c'est le pinyin, à suivre donc.
2 commentaires
Je me suis toujours demandé si les Chinois avaient des yeux différents des nôtres. Comment arrivent-ils à lire ces caractères écrits souvent tout petits.
Tu me rappelles quand pourvu d'un billet de train grand comme un ticket de métro, je tentais de trouver le quai de ce train en regardant l'immense panneau de la gare de Shanghai.
Au Japon, il y a le katakana quand même beaucoup plus lisible que les caractères chinois
Nous, c'est à Canton, alias Guangzhou, que l'on a vécu l'aventure du train chinois. On a commencé par deux fausses gares. 3/4 d'heures plus tard, arrivés à la vraie, on a dû faire la queue des rayons X puis chercher le train pour Guilin... L'heure approchait... Une salle d'attente entière pour Guilin à l'heure des nouilles lyophilisées. En fait, une demie salle d'attente puisque la moitié de la salle s'est levée à une annonce en cantonais (ou mandarin, va savoir). Par chance, j'ai repéré un grand rouquin européen d'allure, sans doute irlandais, qui avait compris qq mots de l'annonce. Rush sur le quai en croisant un millions de chinois pressés... Ouf, le train, enfin.
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