Plaçous
13/04/2013
A propos des comités où se distribuent des places confortables d’experts, Aredius parle de plaçous. Plaçous ou plassous est un mot d’origine limousine qui désigne donc un poste de planqué, une sinécure, une gâche pépère octroyée par un politique ou une personne qui profite de sa position pour donner des faveurs. Chirac a abusé du procédé mais la pratique est assez courante.
Pour se placer dans les comités en question, pour le CIO les recettes sont ici.
Pour le comité du patrimoine de l'UNESCO c'est ici.
Un mot français qui correspond est prébende. A l'origine, les prébendes étaient des vivres distribués à Rome lors de la décadence de l'Empire jusau'à l'épuisement du Trésor. Plus tard, une prébende désignait un revenu attaché à une charge de chanoine, son bénéfice ecclésiastique. Par extension, le terme s'est peu à peu appliqué à tout revenu découlant d'une charge ou fonction rémunérée de façon forfaitaire. On parle de prébendier pour le bénéficiaire de la prébende.
On parle aussi de sinécure. Une sinécure était à l'origine, une fois de plus, un terme ecclésiastique. Ultérieurement, l'expression désigna un emploi, une charge, souvent attribuée par accointances, qui n'implique aucun travail effectif. Le pouvoir royal attribuait des sinécures à ses protégés ; c'était aussi une manière de s'attirer leur sympathie, voire de museler toute velléité de contestation du pouvoir, en réduisant les seigneurs à une bande de profiteurs et de pique-assiettes officiels, qui, de ce fait, n'étaient plus en mesure de mordre la main qui les nourrissait.
Un job, une position qui n'implique peu ou pas de responsabilité mais amène pas mal d'argent. Un patron a toujours ce genre de bon temps.
Dans la religion, on parlait de simonie. La simonie consistait à profiter de sa position pour vendre des bénéfices divins. L’exemple le plus connu est celui des indulgences. Un plaçou pour l'eternité moins quelques jours. Le clergé vendait des jours de purgatoire en moins aux crédules de service. Si on payait bien, on pouvait accélérer grandement son entrée au paradis. Il y a bien des chances que les papes et les évêques qui abusaient du procédé aient fini en enfer sans indulgences.
2 commentaires
Cela me fait penser à la loi de Parkinson
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Parkinson
Merci Aredius. Je ne me souvenais plus du nom, même si je me souvenais bien du principe. Il me semble qu'il disait aussi que si tu as une tâche urgente, il vaut mieux la confier à qq de très occupé plutôt qu'à qq qui n'a rien à faire.
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