L'usine à lapins
11/01/2011
Une grande découverte que ce Larry Brown et son usine à lapins. En 470 pages il nous balade dans plusieurs histoire assez peu corrélées qui alternent en vous tenant en haleine. On suit des personnages un peu glauques dans la ville de Memphis, et une Amérique populaire.
Il y a d’abord ce couple, 70 ans/40 ans, dans lequel la femme s’ennuie. Elle a des besoins et tente de débaucher un jeune de 20 ans, sympa et paumé, venu pour attraper un chaton.
Il y a Anjalee, une prostituée qui ne porte pas chance à ses amants et qui inspire un amour géant à un jeune boxeur engagé dans la marine.
Il y a surtout Domino le boucher. Il n’a pas eu de bol dans sa vie Domino, et pour tout arranger, avec son camion, il prend un chemin de traverse et rencontre un cerf de Virginie qui aurait pu lui donner les délicieux steaks dont il rêvait mais qui, au contraire, va bouleverser sa bien pauvre vie.
C’est plein de détails marrants. C’est raconté à merveille et savamment traduit dans un français parfaitement adapté aux personnages. On pourrait regretter le manque de liens entre les histoires mais on pardonne tout, tellement on est content de suivre ces tranches de vie.
Malheureusement Larry Brown est mort en 2004, il avait 53 ans. Il ne nous livrera plus d'usine à lapins.
2 commentaires
Merci
Je vais lire un petit livre "Tibet sans peine" de Pierre Jourde.
Une introduction à ces pays qui "comportent plus de montées que de descentes". Et il est plus facile d'écrire sur le Tibet que sur le Cantal !
Je viens de suivre toute l'affaire de son livre Pays perdu.
http://lefenetrou.blogspot.com/2011/01/pierre-jourde-est-lauteur-de-pays-perdu.html
Un beau sujet de réflexion.
J'ai lu et beaucoup aimé "littérature sans estomac". La polémique sur pays perdu ne m'a pas échappé. C'est vrai que les tibétains ne lui jetterons pas la pierre même s'il en dit du mal.
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