Loi Gombette
31/08/2010
Statue de Gondebaud par Roger Terrier,
place du Bourg de Four à Genève.
Gondebaud et la loi Gombette
Gondebaud, roi des burgondes en 500, après quelques aventures en vallée du Rhône contre des allobroges romanisés de longue date, s’installe à Lyon. Il a déjà tué ses trois frères Godégisile (il épargna ses filles Sédéleubeude et Guntheuca*), Godomar et Chilpéric II dont il a aussi épargné les deux filles, dont l’ainée, Clotilde sera mariée à Clovis le roi franc et mérovingien. Il faut dire que ses frangins n’étaient pas meilleurs que lui et que tout trois aimaient bien torturer les romains de la plus barbare des façons.
N’empêche que Gondebaud fit la loi Gombette dont pas mal de pays, dit modernes mais néanmoins corrompus, devraient s’inspirer. Petit idée dans le préambule :
« Par amour de la justice, de cette vertu par laquelle nous apaisons le Seigneur, et qui est la source de toute puissance sur terre, nous avons d'abord, dans un conseil tenu avec nos comtes et les principaux de la nation, fait défense aux juges d'accepter aucun présent, ou de céder à aucune séduction qui puisse compromettre leur intégrité et leur équité. Nous ordonnons donc que tous nos juges ou tout ceux qui exercent une branche quelconque de l'administration, dans toutes les contestations qui s'élèveront à compter de ce jour entre les Burgondes et les Romains, faisant application des lois qui ont été promulguées par nous de concert avec les principaux de la nation, rendent la justice de telle manière, que nul d'entre eux ne se permette, dans les affaires qui sont soumises à son jugement, de recevoir des présents de l'une des parties, même à titre d'indemnité. »
* Si vous cherchez des noms exotiques vois aussi ici (Ultroghote) et encore ici
4 commentaires
Sans doute pas au VIe siècle mais bien plus tard, les présents aux juges s'appelaient les épices :
http://www.cnrtl.fr/definition/%C3%A9pices
épices, que voilà un mot plein de promesse. Attention quand même de ne pas faire de l'épicerie en jouant trop à l'épicier. Je ne connaissais pas ce sens de pot-de-vin... Il faut dire qu'on mettait des épices dans le vin.
On lui préfère bakchich, cela fait moins coutume de chez nous.
A propos de noms exotiques, connais-tu "Le Balainier" ? Le dictionnaire des tracas, écrit par trois comédiens qui ont occupé un long temps de tournée en province pour répertorier les petits tracas de la vie quotidienne et leur fabriquer sur mesure un nom !!! Réjouissant...
Exemples :
AGOUDIR : tailler un crayon dont la mine est brisée sour toute la longueur.
par ext. : vouloir faire du sport après un certain âge.
CHACARD : pied de table contre lequel vous vous heurtez violemment le petit orteil.
CRA : miettes de biscottes dans les draps.
JANGANDON : ville inaudible dans le haut-parleur du TER désert.
KPETRE : bandeau accrocheur qui vous (a) fait acheter un livre dont vous n'avez pas besoin.
MARZERF : tome 2 d'un ouvrage dont on ne possède pas le tome 1.
mener GLAMBULE : faire ses courses avec un caddie qui couine.
NECQUILLER : aimer depuis vingt ans ce qui devient à la mode.
Et un petit dernier qui a été adopté par la famille (il parait que je suis coutumière du fait !!!)
PLUTE : prix oublié sur un cadeau
> OUSSE-PLUTE : ... et c'était en solde.
Trois volumes sont parus aux éditions du Seuil
PS : devant le succès du bouquin, les comédiens en ont tiré un spectacle jubilatoire !!!
SPOVIA : Radio qui ne marche que quand on lui tient l’antenne.
Figuré : adolescent peu porté sur les études.
J'ai oublié le mot pour la distance à partir de laquelle on se demande s’il faut où non tenir la porte à la personne qui vous suit.
Oui, on avait vu un spectacle amusant à Oyonnax basé sur le Baleinié. Pas moyen de me rappeler le nom du spectacle... Je propose d'appeler ce trou de mémoire culturel un oyonnax.
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