Résistance
15/02/2009
Je suis fan de Gilles Perret (à droite) qui vient de sortir un nouveau film intitulé
A 82 ans, Walter Bassan (à gauche) mène une vie active. D’écoles en manifestations, de discours engagés en témoignages de la guerre, Walter continue son long combat, fait de petites batailles, contre toutes les formes de démagogies, d’injustices et d’oppressions. De même que lorsqu’il avait 18 ans, et qu’il « jouait » comme il dit, à distribuer des tracts anti-fascistes dans les rues commerçantes d’Annecy alors occupée, Walter agit en écoutant son cœur. « Je n’ai pas changé », comme il se plait à rappeler. Bref il faut voir ce film…
Par ailleurs, l’autre soir à Archamps, j’ai assisté à une présentation de JF Kahn. Je suis aussi un fan de JFK depuis toujours. Je me suis fait dédicacer Comme deux frères le livre de témoignages écrit par les deux frères Kahn: Jean-François et Axel. Je découvre Axel, de 6 ans plus jeune, que Sarko a essayé de récupérer sur le dossier des universités. J’aime beaucoup ce qu’il dit. Les deux frères expliquent comme Walter la nécessité d’un retour à une certaine forme de résistance. Lire la fin du texte par J.F.K.
J.F.K. C'est la première fois dans l'histoire qu'on nous vend un modèle en nous disant qu'il implique plus d'inégalités, d'injustice et d'insécurité mais que c'est le seul possible! En 1940 la France se trouvait dans un état inimaginable de délabrement. De Gaulle claironnait qu'elle était grande ! Tout son discours reposait sur l'affirmation de cette grandeur, qu'il prétendait incarner. Nous connaissons aujourd'hui une situation mille fois meilleure : la France accueille pratiquement le plus d'investissement de capitaux au monde, la productivité du travail y est l'une des plus fortes même si on travaille peu, et elle reste créative. Or le discours dominant, c'est : «Nous sommes un pays nul. Nos sommes lamentables, nous subissons un déclin catastrophique.» Quelle différence!
A. K. - Il n'est même plus possible d'insister sur de réels succès de notre pays dans les domaines scientifiques ou industriels, de souligner, malgré tout, les attraits de son mode de vie, sous peine se faire traiter de tous les noms! On nous serine même que nous sommes devenus des nains dans domaine de la création artistique. En témoigne le faible succès des artistes français sur le marché international de l'art... Or, puisque l'argent est devenu aussi le maître étalon du beau...
J.-F. K. - Tu as raison. Toute fierté dénoterait xénophobie, national-populisme, etc. Le discours défaitiste face à la mondialisation est pourtant servi par les héritiers de Gaulle comme par tous les autres partis politiques. Jusqu'ici, la rhétorique de haine de soi, de masochisme antinational, était la spécialité des monarchistes (depuis 1789) et de l'extrême droite. Le discours sur la France comme pays déplorable a également été tenu par l'extrême gauche, pour d'autres raisons. La gauche sociale démocrate l'a repris, puis la droite libérale, dont Nicolas Baverez est le parangon de talent, s'en est emparée et l'a amplifié. Le néo-pétainisme est redevenu dominant au sein des forces qui l'alimentèrent, déjà, il y a soixante cinq ans, d'où - c'est ma conviction - la nécessité de reconstituer le front que fut celui de la Résistance.
2 commentaires
Je n'ai malheureusement pas pu voir le film hier soir à Annemasse (je faisais partie pourtant du comité organisateur d'ATTAC 74 Genevois) pour des raisons personnelles. Ce que je sais de Gilles Perret et de Walter Bassan me le fait regretter encore plus. Il faut, et c'est urgent, retrouver l'esprit et la lettre du programme du conseil national de la résistance, que le nain et sa clique démantèlent sans que personne ne bronche. Je ferai bien un tour en Guadeloupe ces temps, non ?
J'ai juste oublié le lien piqué sur le site de Mélenchon je crois, que je voulais ajouter...
http://www.humanite.fr/2009-02-06_Tribune-libre_Stephane-Sirot
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