Ivraie
24/06/2008
L’ivraie enivrante est une plante messicole comme le bleuet, le coquelicot ou la nielle des blés [photo].
Une plante messicole pousse avec la moisson, c’est pourquoi il est si difficile de séparer le bon grain de l’ivraie comme le dit la parabole biblique (Matthieu 13:24-30) Difficile aussi dans le cas de l’ivraie car, comme le blé, l’ivraie donne des épis.
Difficile mais indispensable, car l’ivraie vit en symbiose avec une champignon hallucinogène qui contient de la témuline, une substance toxique, plus précisément un alcaloïde narcotique. Il faut environ une livre d’ivraie pour tuer un cheval de six cents kilos. A moins on l’endort et s’il rate l’obstacle on le disqualifie, c’est la dure loi du sport équestre. Pour un homme compter cinquante à cent grammes, ce qui fait bien moins d’une baguette garantie 100% ivraie. Demandez la à votre boulanger un jour où il est saoul.
Botanique : Le blé comme l’ivraie font partie de la super famille des Poacées ou graminées dans laquelle on trouve toutes les céréales, blé, riz, orge… et aussi la canne à sucre, les plantes à fourrage, les bambous…
Etymologie : L’ivraie enivrante s’appelle en grec zizania qui a donné zizanie. En latin l’adjectif ivre se dit temulentum d’où la témuline. On tourne autour de la bagarre d’alcoolos.
3 commentaires
C'est pourtant une si jolie fleur. Toujours aussi passionnant ton blog, merci pour ton passage qui fait que j'ose laisser un petit mot.
Obama fait campagne
L'ivraie est nécessaire au bon grain et inversement et les deux sont indispensables à la vie...
Hum, avec trop d'ivraie cela devient franchement indigeste et même carrément toxique. Au sens allégorique, c'est pareil, point trop n'en faut.
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