Sinople
30/03/2008
Il faut changer de langage et nous faire humble devant le sinople immarcescible des cieux que reflètent les eaux.
A.C. Cingria*– Hippolyte Hippocampe –
Dans Bois sec Bois vert
Quelle belle et drôle de phrase ! Immarscecible : Qui ne peut se flétrir – OK ?
Le sinople est une couleur héraldique classée dans les émaux. Pendant longtemps, c’était la couleur rouge, de la ville de Sinople puis, à cause sans doute d’un héraldiste du XIVième qui était daltonien, on annonça urbi et orbi que le sinople était vert. Cela évite la confusion avec le vair qu’est pas vert et qui est une autre de leur couleur héraldique. De toute façon, tout le monde s’en moque de l’héraldique et chacun fabrique son blason come il veut, rougeu, vert, bleu... Alors savoir que le sinolpe et devenu « gueules », on s’en tape un max. En plus le sinople vert est un émail oriental. L'oriental est fourbe, c'est connu.
Le mot vient de la ville de Sinope, port de Paphlagonie, dont la terre était de couleur rouge. La paphlagonie était peuplée de flagorneurs qui vantaient les mérites du roi Crésus. La paphlagoniens ont tellement fait de fla-fla qu’on dit encre « riche comme Crésus. »
C’est sur la rive sud de la mer noire que les vieux grecs appelaient la mer des Scythiques (Skythikos Pontos). Les Scythes, eux, peuple de langue iranienne, la désignèrent comme Axaïna, c'est-à-dire « indigo ». Les Grecs comprirent d'abord ce terme comme axeinos (de a- privatif et xeinos "étranger") ce qui signifie « inamicale aux étrangers », puis plus tard, quand ses courants et ses vents leur devinrent familiers, elle fut désignée comme Pontos Euxeinos (de eu- bien et xeinos « étranger ») ou Pont-Euxin (c’est-à-dire « baie amicale » ou « accueillante »). Sarko a demande à Brice Hortefeux de faire de la France un Pont axin.
1 commentaire
Eh oui, c'est tellement beau, Cingria, bien qu'un peu incompréhensible...
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