Mondialisation
04/08/2007
Une caisse de céramique sigillée enfouie sous les cendres du Vésuve en 79 est retrouvée par les archéologues italiens de Pompei révélant avec surprise qu'elle ne vient pas d'Italie mais de la Graufesenque dans l’Aveyron près de Millau ! On pense qu’à la Graufesenque il y avait plus de cinq cents ateliers qui ont sûrement produit plus d'un milliard de pièces ? Un gisement d'argile inépuisable qui procure en même temps un corps et un revêtement d'un accord parfait, mais son succès est surtout du à la qualité de sa fabrication.
La céramique sigillée est une céramique fine destinée au service à table caractéristique du Haut-Empire romain. Elle se distingue par un vernis rouge plus ou moins clair et surtout par des décors en relief, moulés, imprimés ou collés et des estampilles d’où elle tire son nom : sigillée venant de sigillum, le sceau.
C’est en Italie que la production de sigillée apparaît au premier siècle avant notre ère. La production la plus importante se situe à Arezzo (Aretium) en Étrurie. Ces céramiques connaissent un succès commercial sans précédent et une diffusion étonnante. A une époque où le monde allait des colonnes d’Hercule (Gibraltar) jusqu’en Inde la production de Céramique Sigillée est un bel exemple de mondialisation.
Le savoir-faire d’Arezzo s’exporte en Gaule, au sud au début de notre ère à la Graufesenque au sud puis à Lezoux en Gaule centrale, pays des Arvernes, puis du côté de Lyon… Plus tard, au 3 ième siècle, les potiers africains de La Byzacène et de Carthage développèrent leur propre production de qualité. Les potiers d’Asie Mineure ne furent pas en reste, Pergame, Smyrne… La production « orientale » de sigillée est devenue très abondante aux IIe et IIIe siècles. La diffusion des sigillées d'orient fut très lointaine... jusqu’en Inde.
C’est ainsi qu’à Rome et alentours, grâce aux délocalisations successives, on a pu se procurer, à moindre frais et pendant plusieurs siècles, de la vaisselle de grande qualité pour alimenter repas et scènes de ménage. L'histoire ne parle pas des potiers mis au chomage à Arezzo puis en Gaule... L'histoire est injuste!
Sources: L’indispensable WIKI
LA CÉRAMIQUE SIGILLÉE ou le premier mariage de l'industrie et de la mode
3 commentaires
Elégante, cette nouvelle présentation. J'aime bien.
Merci Alain. Je ne pensais pas changer, puis, de fil en aiguille... Ce qui me plaît c'est d'avoir pu faire le changement dans la continuité... Hum, je vieillis. Je n'aurais jamais eu cette idée avant.
Pas mal le nouveau look !
Et étonnante cette histoire.
Les commentaires sont fermés.