Pessoa
30/04/2007
Dans une brasserie
de Lisbonne,
on peut voir
cette statue
de Fernando Pessoa
attablé en terasse.
On peut même s’asseoir à côté de lui, statufié dasn le bronze, sur un chaise de bronze, et on se rappelle soudain qu'il faudrait lire:
le livre de l'intranquilité.
Bernardo Soares, alias Fernando Pessoa, est intranquille. Il erre à travers des limbes infinies et tourmentés et pousse sa plainte lugubre d'un banni de l'existence. Au fil de ce journal intime, Pessoa inspecte l'intérieur aux mille facettes d'un de ses nombreux hétéronymes, c'est-à-dire d'une de ces "proliférations de soi-même" dont chacun de nous est construit. Ces pensées "décousues" dénotent une supra-conscience des êtres et de l'existence, le plus souvent douloureuse, presque insoutenable, mais qui suscite aussi curieusement, parfois, une douceur indicible, un bercement insondable au coeur de ce ciel où, déclare-t-il "je me constelle en cachette et où je possède mon infini".
Au contraire d'Alvaro de Campos, d'Alberto Caeiro ou de Ricardo Reis, autres hétéronymes de Pessoa, qui se réclament du paganisme, Bernardo Soares choisit de rêver sa vie…
3 commentaires
Je me souviens d'avoir lu du Pessoa, avec beaucoup de difficultés. Ce qui m'avait estomaqué à l'époque c'est que j'en avais discuté avec un collègue de l'époque qui m'avait avoué avoir lu une grande partie de l'oeuvre de cet auteur !
Je ne suis pas certain de relire un jour du Pessoa, de toute façon ma PAL ('Pile à Lire') est trop conséquente, ou je ne lis pas assez vite ! ;-D
C'est sans doute un livre difficile et qui se mérite.
Depuis le temps que je le croise à tous coins de lectures et au travers de tant de mots. Va bien falloir s'y risquer...
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