Forfait 11
25/08/2006
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Forfait
illimité
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romance
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...Mon âge, toujours mon âge... Je suis bien contente car dans le village d’Alphonse il y a une chorale. On va aller y chanter tous les deux. Je me réjouis.
"Le grand jour, ce sera donc jeudi en quinze. Le fils de mon vieil ami Léon, qui dirige la fanfare, est prêt à venir sur le quai avec ses musiciens pour un accueil grandiose. Non… je plaisante. Je me plierai à ton souhait. Pas de fanfare donc, ni rien de spécial. Dommage ! Je suis tout fébrile. Je serais capable de faire encore une fois la poussière sur les meubles, de passer la serpillière… Plus de six mois… quelle attente ! Que de paroles aussi ! Je suis rassuré, j’avais peur que les ondes n’entament le coté droit de ton cerveau, celui de l’imagination, du talent artistique, de la musique… Ce serait idiot, c’est là que se trouvent tes neurones les plus affûtés.
J’avais peur aussi que, comme dans la chanson, Pâques ne se passe et puis la Trinité… Comment te dire ma joie sans tomber dans la banalité ? Comment éviter les redites après ces heures passées au téléphone ? Tu sais déjà tout… Tu sais que ma mélancolie est partie comme par enchantement. Plus la pluie tombe et plus mon humeur se bonifie. C’est un bel automne, la pluie succède au brouillard et je souris encore. A jeudi donc. Je t’aime… incommensurablement. Ton Alphonse.
...
Certes, la fanfare n’est pas là, mais quel accueil ! Les amis d’Alphonse, André et Paul étaient là des cadeaux plein les mains. Il y avait des jeunes, avec des bouquets de fleurs… Lui, mon Alphonse, il avait sur la poitrine une petite boule, un chien à poil ras. « C’est Vermeille, une petite chienne pour remplacer ta chère Baguerra. »
Je crois que j’ai bien fait de venir.
(à suivre)
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