Récits bariolés
19/08/2006
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Récits bariolés
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Robert Lévesque
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Boréal
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Les livres traversent l’atlantique, certains voguent vers la belle Province chez JJ et Andrée, d’autres en viennent. C’est Josie qui a m’a ramené celui-ci. Quelle riche idée elle a eu là !
Récits bariolés, ce n'est pas par hasard que Robert Lévesque reprend ce titre d'Anton Tchekhov sous lequel le nouvelliste russe acquis la célébrité en 1886. Pour Robert, Anton est un fratriarche. Le livre de Lévesque réunit soixante et un textes que les fidèles de l’hebdomadaire montréalais « Ici » ont pu lire à la petite semaine dans ses carnets.
Quelle passion ! Quelle érudition dans ce livre. Je ne connaissais évidement pas ce chroniqueur mais immédiatement j’ai été conquis. Il y a du Vialatte chez cet homme là. Comme Vialatte, que je relis sans cesse, on peut lire Lévesque sans connaître tout le contexte. A preuve, son éloge funèbre de Claude Ryan, un homme dont je ne connaissais même pas le nom et je ne sais presque rien de la politique québécoise, l'éloge est pourtant exceptionnellement drôle.
Du potin à l'analyse, de l'anecdote à la réflexion, de Molière à Michael Moore, Robert Lévesque, accompagné de ses chats, se promène dans l'histoire artistique et intellectuelle comme dans un jardin familier, qu'il fréquente depuis toujours mais où chaque sortie, chaque lecture lui fait trouver du nouveau, de l'inédit, du merveilleux.
Si, comme moi, la littérature et la découverte sont des joies toujours renouvelée, lisez ce livre enfin si vous le trouvez car chez amazon, il est annoncé mais pas encore disponible. Et puis vous n'avez qu'à avoir des amis qui vont au Québec.
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